Il arrive que nous soyons confrontés à des situations qui nous obligent à devenir en quelque sorte un expert sur un sujet. Il s’agit en fait d’un concours de circonstances, un évènement qui survient et qui nous pousse à apprendre.

L’exemple parfait est le fait de devenir parent. En effet, dès la grossesse confirmée par un test, les futurs parents sont rapidement plongés dans le monde de la parentalité: recherches, lectures et apprentissages.

La mort d’un être cher est un évènement d’une toute autre nature, mais qui nous force également à devenir un genre d’expert pour différentes choses : funérailles, administrations de succession et héritages, par exemple. Nous pouvons même devenir un apprenti médiateur si la dynamique familiale à travers laquelle nous devons naviguer est complexe.

Il est probable que les deux sujets dont j’ai parlé vous rejoignent très peu pour le moment, mais un jour ou l’autre, vous serez très certainement confrontés à l’un, peut-être même aux deux. Même si je suis mère de trois enfants, je préfère laisser de côté mes conseils maladroits en ce qui a trait à la parentalité pour plutôt vous faire quelques petits conseils variés au sujet des successions.

1-La lecture du testament

La lecture d’un testament, c’est loin d’être une scène qui pourrait ressembler à celle d’un film que nous avons vu. En réalité, il n’y a pas de procédure formelle pour prendre connaissance d’un testament et en faire sa lecture. Les liquidateurs et héritiers ont tous droit à une copie du testament, et la lecture se fait individuellement. Il arrive souvent que les testaments soient compliqués à interpréter, un conseiller juridique peut alors vous venir en aide pour y voir clair. Mieux vaut laisser les juristes interpréter. En effet, si le liquidateur interprète des directives et des clauses du testament de la mauvaise façon, il sera responsable des erreurs ou des pertes qui pourraient être subies conséquemment à ses actions.

2-Quoi faire lorsque j’hérite?

Le mois dernier, le Financial Post a publié un article dans lequel il était mentionné qu’il y avait environ 2,5 millions de canadiens de plus de 75 ans, et qu’environ 45% de ces canadiens étaient veufs ou veuves. Le nombre de canadiens de plus de 75 ans a fait un bond de 25% depuis la dernière décennie, et il semblerait qu’il continuera à augmenter. Il est estimé que la valeur nette de cette cohorte est de 900 milliards de dollars. Les personnes âgées utiliseront certainement une partie de cette somme dans les prochaines années, mais le transfert de billions de dollars dans la prochaine vingtaine d’années est une certitude. À l’heure actuelle, les Canadiens héritent en moyenne de 100 000$ à 200 000$ environ. Cette moyenne est grandement influencée par ce qui se passe en Colombie-Britannique, la valeur des biens immobiliers étant très élevée dans cette province. Néanmoins, les héritages sont souvent d’importantes sommes pouvant faire la différence dans la vie de beaucoup de Canadiens.

Deux actions concrètes que vous pouvez poser afin d’améliorer votre propre situation financière après avoir hérité sont le remboursement des dettes pour lesquelles vous payer de l’intérêt, comme les cartes de crédit, et l’investissement pour votre futur. Recourir à l’aide d’un planificateur financier qualifié pour vous guider dans l’investissement de votre héritage tout en respectant votre plan de retraite est souvent une bonne idée.

Si vous êtes parmi les chanceux qui ont très peu de dettes et un avenir financier déjà assuré, alors peut-être que la philanthropie serait une avenue à considérer, ou tout simplement l’aide à un membre de la famille qui n’est pas aussi chanceux que vous. Vous pourriez considérer aider cette personne à réduire ses dettes, ou même contribuer dans un CELI ou un REEE pour les enfants.

3-Rédiger un testament

Je me dois de rappeler que plus de 50% des canadiens n’ont pas encore de testament. De plus, ajoutons qu’un grand nombre des canadiens qui ont un testament seraient dus pour le mettre à jour puisqu’il ne traduit plus leurs volontés actuelles. À la lumière de ces données, on comprend que de nombreux canadiens sont mal préparés en cas de décès.

Si vous êtes de ceux qui détiennent un testament, il est fortement recommandé de le réviser tous les 5 ans. Ceci permet de vous assurer que les changements qui pourraient survenir dans votre vie sont reflétés dans votre testament. La naissance d’un enfant, un divorce, le décès d’un membre de la famille sont en effet des exemples de changements majeurs dans la vie d’une personne. Ce sont des évènements susceptibles d’entrainer des modifications dans un testament.

Au contraire, si vous faites partie des personne qui n’ont pas de testament, alors je vous encourage fortement à consulter un notaire afin de faire le saut et d’en rédiger un.