Un premier semestre difficile

Publié le 02/07/2010 à 12:47

Un premier semestre difficile

Publié le 02/07/2010 à 12:47

BlogueContre toute attente, ce sont les obligations qui ont procuré les meilleurs rendements jusqu’ici en 2010. Et dire qu’on craignait tant l’inflation….

 

Au premier semestre 2010, les principaux indices boursiers affichent des pertes, le Canada étant le marché qui a résisté le mieux jusqu’à maintenant.

 

Aux Etats-Unis, l’indice S&P 500 a reculé de 7,6% au premier semestre, en raison d’une dégringolade de 11,9% au deuxième trimestre.

 

Ici, le S&P/TSX a perdu 3,8% pour les premiers six mois de l’année ayant seulement 6,2% au plus récent trimestre. Et curieusement, ce sont les titres à plus grande capitalisation qui ont reculé davantage, l’indice S&P/TSX 60 perdant 4,5% pendant le semestre contre seulement 1,4% pour l’indice des titres à petite capitalisation.

 

L’indice de l’univers obligataire canadien (Dex Universe), a progressé de 4,2% pendant le semestre. Aux Etats-Unis, l’indice comparable s’est apprécié de 6,0%.

 

Le rendement des obligations canadiennes de 10 ans a reculé de 0,53 % pendant les six premiers mois de 2010 alors que celui des obligations américaines semblables a perdu 0,90%, ce qui explique en grande partie la performance obligataire.

 

Même si j’ai mentionné plus tôt que cela faisait mentir ceux qui craignent l’inflation, il ne faut pas sauter aux conclusions trop vite. Les obligations profitent surtout de la correction boursière, le capital quittant les actions pour se réfugier dans les obligations gouvernementales. Une reprise boursière verrait le mouvement inverse.

 

Reste que ce sont les craintes concernant la solidité de la reprise économique qui ont déclenché le mouvement baissier en Bourse. Si l’économie flanche, les pressions inflationnistes feront de même.

 

Une grande partie de la surperformance canadienne s’explique par l’or. Le prix du métal précieux a gagné 13,5% pendant le semestre et 11,7% au plus récent trimestre. L’or a pris 147$ US l’once à 1 243$ US lors des premiers six mois.

 

Ce qui explique que le secteur aurifère ait progressé de 13,2% au semestre. Ce qui est fort significatif quand on sait que ce sous-secteur représente maintenant 13% du marché canadien.

 

Le meilleur secteur boursier au Canada est celui de la santé, ce qui en surprendra plusieurs. Il a gagné 21,2% pendant le semestre et 10,6% au deuxième trimestre.

 

Cette performance s’explique par deux titres : Biovail (en hausse de 39% cette année) et SXC Health Solutions (+36%). Le sous-indice santé représente 0,5% du S&P/TSX. Une vraie farce!

 

Le pire secteur est celui de la technologie en chute de 20,5%; il a dégringolé de 25% dans le récent trimestre. Là, vous l’aurez deviné, la baisse s’explique presque entièrement par la déconfiture de Research in Motion qui a perdu 30% au deuxième trimestre et 26% au semestre.

 

La technologie représente 2,7% du S&P/TSX.

 

À quoi s’attendre pour le reste de l’année ? D’abord, la Bourse avait trop rebondi et un repli était inévitable. Une fois en correction, les forces de l’inquiétude prennent le dessus.

 

L’investisseur à long terme devrait profiter de ce contexte négatif car je crois que les perspectives à long terme demeurent excellentes même si les prochains mois resteront houleux.

 

Qu’en pensez-vous ?

 

Bernard Mooney

P.S. Je serai de retour dans la semaine du 12 juillet. BM

 

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