BLOGUE. Le premier trimestre boursier se termine cette semaine et, à moins d’un éclatement de dernière minute, ce sera un trois mois vraiment satisfaisant pour les investisseurs.
Autant au Canada qu’aux Etats-Unis, les principaux indices affichent des performances éclatantes jusqu’à maintenant. L’indice S&P/TSX canadien est en hausse de plus de 500 points depuis le 31 décembre, soit une progression de 4,3% en moins de trois mois. Ce qui est impressionnant.
La performance aux Etats-Unis est encore plus impressionnante. L’indice Dow Jones a progressé de 863 points ou 7% jusqu’ici dans le trimestre alors que le S&P 500 a progressé de 11,1%. Enfin, l’indice Nasdaq a explosé de 17,7%.
Depuis le creux d’octobre, le Dow Jones a gagné plus de 26% en cinq mois et le S&P 500 27%. Pendant ce temps, l’indice S&P/TSX a progressé de 14,9%.
La performance canadienne mérite un commentaire. L’an dernier, notre bourse a traîné de la patte par rapport aux marchés boursiers américains. Or, c’est encore le cas cette année et depuis le creux d’octobre.
Si on compare au Nasdaq et au S&P 500, on peut prétendre que la différence s’explique du moins en partie par l’impact d’Apple. Par contre, ce titre n’est pas dans l’indice Dow Jones et ce dernier fait beaucoup mieux que le marché canadien.
De plus, plus un marché haussier se met en branle, plus les titres spéculatifs performent, de façon absolue et relative. C’est ce qu’on retrouve aux Etats-Unis lorsqu’on voit par exemple le Nasdaq mieux faire que le S&P 500 et ce dernier mieux faire que le Dow Jones.
Ce qui signifie qu’au Canada, l’indice de la Bourse de Croissance, TSX Venture devrait exploser par rapport au S&P/TSX. Or, jusqu’à maintenant en 2012, l’indice TSX Venture s’est apprécié de 4,8%, seulement marginalement mieux que le S&P/TSX.
Voilà qui est très différent du plus récent marché haussier (celui qui a pris fin en 2007-08). Dans ce marché, les bourses du Canada surpassaient nettement celles des Etats-Unis en raison entre autres de l’attrait planétaire pour les matières premières.
Ce n’est plus le cas.
Bernard Mooney
