Un 2e semestre comme le premier

Publié le 06/07/2011 à 08:53, mis à jour le 06/07/2011 à 09:03

Un 2e semestre comme le premier

Publié le 06/07/2011 à 08:53, mis à jour le 06/07/2011 à 09:03

Blogue. Au creux boursier du début 2009, j’étais résolument optimiste. J’avais raison. Par contre, je me suis trompé royalement en pensant que la reprise favoriserait les segments et les titres plus sécures, perçus comme moins risqués.

Je me disais que la crise financière avait été si grave, si traumatisante, que la confiance avait été ési démolie que les investisseurs reviendraient progressivement et prudemment en Bourse.

Quelle naiveté!

Car la reprise depuis deux ans est typique de toutes les reprises boursières : les titres à petite capitalisation, les titres profitant le plus de la reprise économique (elle aussi plus typique qu’on pourrait le croire), les titres les plus risqués et les plus spéculatifs quoi, ont dominé. Ce qui signifie entre autres ici au Canada tous les secteurs des ressources naturelles.

Depuis quelques mois toutefois, le climat et le leadership changent. Les craintes reliées à la Grèce ont forcé les investisseurs à un peu plus de prudence. Également, ils commencent à renifler un ralentissement de la croissance en Asie. La Chine entre autres tente de combattre son inflation (encore ce matin, elle a augmenté son taux directeur de 0,25%) et d’autres pays comme l’Inde et le Brésil font de même.

Évidemment, il faut ajouter à cela la croissance économique aux États-Unis qui déçoit.

Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les investisseurs aient délaissé les titres perçus comme plus risqués.

Pour le deuxième semestre de 2011, je crois que le rythme de croissance économique aux États-Unis va augmenter, mais pas suffisamment pour compenser le ralentissement qui se dessine dans les pays émergents. D’ailleurs, les atterrissages en douceur dans ces pays sont plutôt rares.

Et je prévois un environnement boursier encore relativement bon, mais pas assez pour satisfaire aux attentes de bien des investisseurs, un peu comme ce fut le cas dans la première moitié de l’année avec le S&P 500 qui a progressé de 5%.

Les investisseurs risquent de privilégier encore les sociétés perçues comme plus sûres et les classiques titres de croissance.

Bernard Mooney

 

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