Temps difficile pour plusieurs québécoises

Publié le 14/09/2011 à 09:50, mis à jour le 14/09/2011 à 10:54

Temps difficile pour plusieurs québécoises

Publié le 14/09/2011 à 09:50, mis à jour le 14/09/2011 à 10:54

[Photo : Bloomberg]

Blogue. Le contexte économique et boursier n’est pas facile pour les sociétés québécoises. Hier, j’ai compté pas moins de 11 noms dans la liste des titres faisant de nouveaux creux en Bourse pour leurs 52 dernières semaines.

Ainsi, on y retrouve des titres comme Astral Media, Bombardier, CAE, Groupe Canam, Cascades, Le Château, Power Corporation, Financière Power, Transcontinental, Transat A.T. et Groupe TVA. Ce n’est pas exactement des sociétés sans importance ! Un seul titre québécois se retrouve parmi ceux faisant des sommets, soit le détaillant Dollarama.

Pourtant, notre économie n’est pas en récession, du moins pas officiellement. En fait, il est difficile de trouver un facteur unique expliquant ces nouveaux creux parce qu’il y a des sociétés dans plusieurs industries complètement différentes : services financiers, médias, produits industriels, produits forestiers, commerce de détail, etc. Ce qui signifie que les faiblesses sont généralisées.

Ces sociétés dans l’ensemble ont publié récemment des résultats décevants, Transat étant le plus récent exemple. Lorsque je regarde le panorama boursier québécois dans son ensemble, j’ai de la misère à m’enthousiasmer.

Je perçois du potentiel dans une petite poignée seulement de titres québécois. Si vous avez des idées là-dessus, je suis ouvert à vos suggestions…

Industrielle-Alliance

Parlant de société québécoise, je voudrais dire un mot sur le placement de la Caisse de dépôt et placement du Québec dans la société d’assurance de Québec Industrielle-Alliance. La Caisse a ainsi acheté six millions d’actions d’IAG à 33,31$ par voie de placement privé, soit 7% des actions ordinaires de l’assureur.

De l’extérieur, ce placement me dit soit que la société avait besoin de renflouer son capital et/ou qu’elle croit qu’elle vend de ses actions à bon prix (à environ 1,3 fois sa valeur comptable).

En tant qu’investisseur, je suis allergique à la dilution et cette émission crée une certaine dilution (la plupart des analystes ont réduit leurs prévisions de bénéfices par action).

En principe, je vois donc d’un mauvais œil la décision de l’Industrielle-Alliance. Toutefois, il faut être prudent avant de juger, particulièrement dans le cas des sociétés financières. Les assureurs comme IAG ont en effet des exigences rigoureuses quant à leur capitalisation. Dans ce sens, avoir beaucoup de capital peut devenir un avantage compétitif significatif, comme en manquer est critique.

De plus, on peut s’amuser à mesurer la dilution provoquée par le fait d’avoir plus d’actions en circulation. Par contre, la dilution réelle dépend surtout de l’usage que fera la direction de ce nouveau capital. Si ses rendements sont élevés, la dilution peut être nulle et au contraire, la société peut créer de la richesse.

Il faut donc remettre à plus tard notre jugement final dans ce cas.

Bernard M

 

 

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