Se préparer au changement

Publié le 18/10/2011 à 10:45, mis à jour le 18/10/2011 à 10:51

Se préparer au changement

Publié le 18/10/2011 à 10:45, mis à jour le 18/10/2011 à 10:51

Blogue. Pour les investisseurs à long terme, la plus grande difficulté est de tenir compte du fait que le contexte économique change et que ces changements sont aussi inévitables que difficiles à prévoir.

La plus facile illustration de cela se retrouve dans le secteur de la haute technologie. Il y a à peine deux ans, Research In Motion dominait son segment du téléphone intelligent. Aujourd’hui, la société ontarienne lutte pour sa survie, coincée entre le iPhone d’Apple et Android de Google.

Mais c’est une erreur de croire que cela ne concerne que les actionnaires du secteur technologique.

En voulez-vous une preuve : un ancien collègue m’a donné un répertoire publié en 1987, quelques jours avant le krach. Intitulé Le Guide des actions, on y retrouve la description de 202 sociétés québécoises.

Savez-vous combien il reste de ces titres en Bourse aujourd’hui, 24 ans plus tard? Il en reste seulement 35, soit 17 %. Et dans ces 35, vous avez les grandes banques canadiennes et des financières comme Power Corporation.

Les sociétés disparues ne sont pas tous des fiascos, plusieurs ayant été achetées ou privatisées. Mais croyez-moi lorsque je vous dis que la majorité ont été de très mauvais placements (c’est vrai aussi de bien des survivantes aussi)!

Qui se rappelle par exemple des Industries Alubec, de Biotech Électronique (devenue Bionaire), de Circo Craft, de Vittforge, d’Électroniques Tee-Comm, etc. ?

Il n’y a pas de recette magique, mais la première clé pour se prémunir contre les changements destructeurs est d’au moins s’assurer que vos sociétés en portefeuille ont des avantages compétitifs. Si rien ne les distingue ou les protège contre la compétition, je peux vous prédire qu’avec le temps, leur rentabilité fondera comme neige au soleil.

Un autre élément clé selon moi, c’est une direction prudente qui conserve en tout temps une situation financière solide, juste au cas où. Il est toujours réconfortant d’avoir de l’argent de côté lorsqu’un changement radical affecte les résultats.

Bernard Mooney

 

 

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