RIM, HP, Dell, Apple...

Publié le 30/05/2012 à 09:23, mis à jour le 30/05/2012 à 09:23

RIM, HP, Dell, Apple...

Publié le 30/05/2012 à 09:23, mis à jour le 30/05/2012 à 09:23

BLOGUE. Si vous avez la tentation d’investir dans le secteur de la haute-technologie, ce qui suit pourrait vous faire changer d’idée…

Research in Motion a publié un communiqué d’une grande tristesse hier après la fermeture des marchés.

Après avoir averti ses actionnaires que la performance de la société lors du premier trimestre sera poche (elle subira une perte avec des revenus en baisse de probablement 50%), le président Thorsten Heins décrit tous les progrès réalisés par son équipe. Il termine en annonçant que la société a embauché J.P. Morgan Securities LLC et RBC Capital Markets pour l’aider à évaluer les différentes stratégies qui s’offrent à elle.

Si on traduit ce langage légal et financier dans la langue de tous les jours, cela signifie : on a tout essayé, frappé à toutes les portes et personne ne veut de nous et nous sommes désespérés…

Les investisseurs ne sont pas dupes et c’est pour cela qu’avant l’ouverture des marchés, le titre perd 10%. RIM continue sa marche vers le cimetière bondé du grand secteur technologique.

RIM était une société admirée et dominante il y a à peine quelques années. Si vous avez lu mon plus récent livre («Maîtriser les démons de la Bourse»), vous savez que j’ai déjà fait beaucoup d’argent avec ce titre. J’ai vendu il y a quelques années uniquement parce que le titre était trop cher (être chanceux ne nuit pas à la Bourse). J’étais convaincu que les dirigeants étaient les meilleurs au Canada et parmi les meilleurs au monde.

Malgré cela, RIM subira probablement le même sort que 95% (voire 99%) des sociétés technologiques : elle tombera dans l’oubli, voire le néant!

Pour l’investisseur à long terme, ce genre de probabilités n’a rien d’attirant, bien au contraire.

Autres exemples

Aux États-Unis, il y a quelques années, tous les experts étaient convaincus que le modèle d’affaires de Dell était celui qui avait triomphé. Depuis 2005, la valeur de la société est passée de 100 milliards de dollars (G$) US à environ 22G$US (la société a dépensé plus en rachats d’actions depuis 10 ans que sa valeur actuelle!).

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