Que faire de ce mois de janvier?

Publié le 25/01/2014 à 22:12, mis à jour le 26/01/2014 à 10:22

Que faire de ce mois de janvier?

Publié le 25/01/2014 à 22:12, mis à jour le 26/01/2014 à 10:22

Photo: Bloomberg

 US Markets Tumble as Fear Spreads. C’est le titre du Wall Street Journal pour la Une de son édition du week-end. Qu’on pourrait traduire par «La Bourse américaine dégringole alors que la peur se répand».

Ce fut effectivement une difficile semaine. L’indice Dow Jones a perdu 579 points, soit 3,5%, dont 300 points vendredi. Le S&P 500 a lui reculé de 2,6% et l’indice Nasdaq, de 1,7%.

Au Canada, l’indice S&P/TSX a reculé de 1,2% la semaine dernière à 13 717, après une baisse de 1,5% vendredi.

En lisant les experts et stratèges, on apprend que ce recul soudain s’explique par les nouvelles en provenance de Chine. Selon un indicateur, l’activité manufacturière chinoise aurait reculé en janvier, frôlant la récession. De plus, il se passe des choses inquiétantes dans bien des pays émergents, comme l’Argentine, la Turquie, la Thailande et l’Ukraine.

Ces pays ont vu leur devise dégringoler alors que les capitaux se sauvent vers des terres plus tranquilles. Pas surprenant de voir les prix des obligations gouvernementales américaines augmenter. Elles offrent maintenant un rendement de 2,74% contre plus de 3,03% au 31 décembre 2013.

Enfin, les résultats financiers publiés jusqu’à maintenant ne sont pas suffisants pour rassurer les investisseurs. En fait, ils ne sont pas vraiment pires, ni meilleurs que ceux des trimestres précédents en 2013. Si la tendance actuelle se maintient, les sociétés du S&P 500 auront une croissance de 6,4% de leurs bénéfices à leur quatrième trimestre de 2013, selon FactSet Research.

Ce chiffre m’a surpris car je croyais que la croissance serait inférieure.

Je vous dirais que depuis le début de 2014, les investisseurs semblent à la recherche d’un prétexte pour prendre des profits. Ce qui fait que la performance boursière en janvier jusqu’à maintenant est décevante. Le S&P 500 a perdu 3,1% depuis sa clôture de 2013 et 3,2% de son sommet du 15 janvier.

L’indice boursier canadien fait mieux avec un gain de 0,7%. Pourtant, avec les problèmes économiques en Chine, on pourrait penser que notre marché serait plus affecté que celui des États-Unis, en raison de notre dépendance aux ressources naturelles. Ce n’est pas le cas, et c’est entre autres pour cela que je suis sceptique quant aux explications des spécialistes.

Encore qu’avec la surperformance américaine l’an dernier, il est normal que ce marché baisse plus.

Un marché qui perd 3% après des gains de près 30%, n’a devrait pas faire paniquer qui que ce soit.

Mais c’est dans la nature des marchés financiers.

Bref, les conditions fondamentales devraient très favorables pour les détenteurs d’actions à long terme. Et c’est ce qui importe le plus.

En fait, la Bourse offre une occasion à ceux qui ont assisté à l’appréciation des deux dernières années comme spectateur d’investir en payant un peu moins cher. De nombreux titres sont offerts à des prix offrant des rendements attrayants.

Bernard Mooney

 

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