Plein de titres intéressants

Publié le 10/02/2014 à 09:43

Plein de titres intéressants

Publié le 10/02/2014 à 09:43

Mais pour chaque société comme Amazon.com (80 fois 2015), il y a des Apple, IBM, Cisco Systems, etc. à moins de 15 fois leurs bénéfices.

La semaine dernière, j’ai mis en garde les lecteurs concernant ce que j’appelle le «bla-bla boursier», leur recommandant de faire attention pour ne pas être influencés par tout ce qui se dit et écrit.

S’il y a une partie de ce placotage qui me tombe royalement sur les nerfs ce sont ces références omniprésentes à une bulle boursière. Et elles proviennent d’un peu partout, incluant de supposés grands experts et sages financiers. Ouf.

L’indice Dow Jones se vend 15 fois ses bénéfices des 12 derniers mois et 14 fois les 12 prochains; le S&P 500 lui à 17 fois les 12 derniers et 15,1 fois ceux des 12 prochains. Ces données proviennent du site du Wall Street Journal (wsj.com).

On peut se battre sur la valeur des prévisions de bénéfices et sur les perspectives de croissance. Mais un marché qui se vend 15 à 17 fois les profits avec des taux d’intérêt de moins de 3% (obligations de 10 ans) est loin, très loin d’une bulle.

Dans une bulle, une vraie, bien des titres se vendent 15 à 17 fois les revenus, parce qu’ils ne réalisent pas de bénéfices.

En un mot, il est ridicule de parler de bulle pour le marché boursier nord-américain.

 


« En un mot, il est ridicule de parler de bulle pour le marché boursier nord-américain. »

De plus, malgré la spectaculaire progression des indices boursiers depuis quelques années, il y a un grand nombre de titres solides qui se transigent encore à des prix raisonnables.

Encore là, il faut bien se comprendre. Si vous me dites que la Bourse est moins intéressante qu’en 2009, je vais vous répondre que vous avez bien raison (le contexte était beaucoup plus épeurant aussi). Mais il faut vivre dans le présent ou être prêt à attendre 30 ans.

En fait, le travail d’un investisseur avec du capital à investir est d’évaluer le potentiel des titres pour les cinq à dix prochaines années et de comparer ce rendement prévu à ce qu’offrent les autres catégories d’actif.

Ainsi, si vous me dites que vous n’achetez pas un titre à 86$US parce qu’il était à 13$US il y a cinq ans (comme American Express par exemple), je vous répondrai que vous devez regarder devant et non dans le rétroviseur. Si vous pouvez voir ce titre à 150$ dans trois ou quatre ans sur la base d’une croissance conservatrice des bénéfices, il peut être un fabuleux placement.

Ceci dit, il est vrai qu’il y a des titres qui semblent évalués assez généreusement. Mais pour chaque société comme Amazon.com (80 fois 2015), il y a des Apple, IBM, Cisco Systems, etc. à moins de 15 fois leurs bénéfices.

C’est vrai pas seulement dans le secteur de la technologie, mais un peu partout.

 

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