Mooney: Résultats encourageants de la Caisse

Publié le 28/02/2013 à 09:29, mis à jour le 28/02/2013 à 09:29

Mooney: Résultats encourageants de la Caisse

Publié le 28/02/2013 à 09:29, mis à jour le 28/02/2013 à 09:29

BLOGUE. J’ai souvent critiqué la Caisse de dépôt et placement du Québec par le passé. Or, les plus récents résultats sont encourageants. Pas seulement le fait que son rendement global pour 2012, à 9,6%, se compare avantageusement à bien d’autres caisses de retraite, mais aussi parce que les rendements depuis trois ans sont bons.

En effet, la direction de la Caisse a publié ses résultats depuis sa restructuration faite au milieu de 2009 qui montrent là aussi de bons résultats. Le rendement annualisé de ses portefeuilles depuis ce temps atteint 10,7%.

Son portefeuille de revenu fixe a aidé avec une appréciation annuelle de 6,4% alors que les actions ont procuré 10,1%. La catégorie appelée «Placements sensibles à l’inflation» qui comprend les actifs immobiliers et en infrastructure ont eu un rendement annuel de 11,3%.

Peu de gens à cette époque auraient parié sur de tels rendements.

Quant au futur, le travail de la Caisse restera difficile. D’une part, sa performance depuis le milieu de 2009 a été aidée par le fait qu’il s’agissait d’un important creux dans la valeur de la grande majorité des actifs. Aujourd’hui, ces actifs ne sont certes pas aussi sous-évalués.

De plus, tout le segment des titres à revenu fixe sera un poids sur le rendement global dans les années à venir. Les résultats de 2012 montrent le début de cette tendance à mon avis, avec un rendement de 3,2% de cette catégorie d’actif, rendement nettement inférieur à celui des dernières années. Or, il faut s’attendre à ce genre de rendement pour les années à venir.

La Caisse a tout de même 36% de son actif dans le revenu fixe, pondération inférieure à ce que bien d’autres investisseurs institutionnels. On peut donner le crédit à la direction de la Caisse qui est devenue frileuse pendant la crise financière, mais beaucoup moins que d’autres caisses de retraite.

Les actions représentent environ 47% de son actif, encore là, ce qui est relativement plus élevé que bien d’autres institutions. Mais ce n’est pas assez à mon avis pour compenser la partie revenu fixe.

Le 15% dans les placements dits sensibles à l’inflation me semble correct.

Enfin, plusieurs portefeuilles de la Caisse sont gérés de façon indicielle (comme les actions américaines), ce qui est rationnelle. Reconnaître son incapacité à faire mieux que le marché dans son ensemble est un acte de maturité.

Dans cet ordre d’idée, j’appliquerais le concept à d’autres portefeuilles comme celui des actions mondiales.

La gestion active du portefeuille des actions canadiennes peut s’expliquer par la volonté des dirigeants de la Caisse d’être présents et actifs dans son pays et de favoriser toute l’industrie financière canadienne et surtout québécoise.

La pondération en actions canadiennes devrait toutefois en tenir compte.

Bernard Mooney

 

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