Blogue. À chaque fois que je parle REER avec des gens, je suis surpris de constater à quel point ils ont tendance à avoir les mauvaises préoccupations.

Par exemple, récemment, un jeune homme dans la vingtaine m’a grillé de questions concernant le régime d’accession à la propriété (RAP). Il y voyait visiblement un stratagème intriguant pour pouvoir se payer une maison.

Quand c’est venu mon tour de poser quelques questions, je me suis vite rendu compte que ce jeune n’avait pas encore épargné un seul dollar pour son REER.

Ou tant de gens se demandent comment aller chercher jusqu’au dernier sou en maximisant tous les régimes REER, CELI, etc.

Ce n’est pas mauvais en soi, mais il ne faut pas oublier la base. À mon avis, le plus important est d’épargner le maximum possible (sans nuire à sa vie familiale). Voilà le début sans lequel rien n’est possible.

Ensuite, il faut déterminer le meilleur mélange possible d’actifs en fonction de ses objectifs et de sa personnalité. Ce qui veut dire répondre à cette question : dans quoi investir si veut réaliser ce que je veux réaliser?

Ce qu’on appelle dans le jargon financier la répartition d’actif. C’est une question fondamentale, qui déterminera la plus grande partie de votre rendement. C’est aussi une question qu’il ne faut pas prendre à la légère, qu’il faut envisager en se regardant froidement dans un miroir qui ne déforme pas.

Enfin, la dernière préoccupation est la plus difficile : c’est avoir la discipline pour maintenir le cap, maintenir votre plan, année après année, malgré les soubresauts des marchés financiers, malgré les coups bas de la vie et malgré les tentations récurrentes.

Voilà les plus importantes préoccupations que devraient avoir les épargnants quand il est question de préparer leur retraite et d’investir dans un REER.

Bernard Mooney