Mooney: Le Québec, bon terreau pour investir

Publié le 05/06/2013 à 08:53, mis à jour le 05/06/2013 à 12:47

Mooney: Le Québec, bon terreau pour investir

Publié le 05/06/2013 à 08:53, mis à jour le 05/06/2013 à 12:47

Stanley Ma, pdf de MTY [Photo : Les Affaires]

BLOGUE. Le mois de mai a été généralement bon pour les investisseurs. L’indice S&P/TSX s’est apprécié de 1,6% et le S&P 500 de 2,1%. Et les sociétés québécoises se sont démarquées de belle façon.

En effet, plusieurs ont réalisé des acquisitions stratégiques et importantes le mois dernier. Comme la pharmaceutique Valeant, qui a annoncé l’achat de Bausch & Lomb, Groupe MTY qui a fait sa première incursion américaine et à la fin de la semaine dernière, Mediagrif, qui a acheté Jobboom et Réseau Contact, propriétés de Quebecor Media.

Voilà une belle manifestation du dynamisme de nos entreprises.

C’est à cela que je pensais lorsque j’ai étudié l’édition 2013 du Investor 500, publié par Canadian Business. C’est l’équivalent des «500» du journal Les Affaires répertoriant les 500 plus importantes sociétés au Québec et du Fortune 500 aux États-Unis. La différence c’est que Canadian Business met l’accent sur l’aspect investisseur, classant les sociétés selon leur rendement total sur un an.

Or, il faut être aveugle pour ne pas voir l’importance des titres québécois dans ce classement canadien.

En effet, qui domine la liste parmi les titres à plus grande capitalisation? Alimentation Couche-Tard, avec un rendement de 71,8%, tandis que Valeant est quatrième avec 38,8%. Dans le classement des titres à capitalisation moyenne, vous avez parmi les meilleures des sociétés d’ici comme Stella-Jones (rendement de 88,5%), Gildan (50,2%), Dorel (49,9%) et Dollarama (33,3%). Cette dernière était aussi première l’an dernier.

Ce qui surprend encore davantage, c’est que sur les 20 titres classés cinq étoiles, au moins six sont québécois. Ces étoiles sont attribuées à partir d’une grille composée à la fois de ratios financiers et de critères reliés au momentum. Par exemple, un titre qui se négocie près du sommet de ses 52 semaines est plus intéressant sur la base du momentum que celui qui est à un creux.

Norm Rothery, éditeur de la lettre financière The Rothery Report, est le créateur de cette grille d’analyse.

En classant les 500 titres selon ces critères, on donne ainsi des étoiles selon leur attrait relatif. Le top 4 %, soit 20 titres, se retrouve ainsi avec cinq étoiles, le 4 % suivant avec quatre étoiles, etc.

Selon Canadian Business, l’an dernier les 20 titres super-stars auraient procuré un rendement total de 16,0 %, 10,3 % de plus que le S&P/TSX.

Parmi les 5 étoiles, on retrouve les titres québécois Canam, Industrielle-Alliance, Logistec, Quebecor, Transcontinental et Dorel.

La liste est complétée par d’autres titres comme Akita Drilling, Cott, Glentel, Indigo Books, Magna et WestJet.

On parle très souvent du marché américain qui attire l'attention par sa profondeur, sa diversité et son importance. Pour nous, investisseurs québécois, c'est toutefois une erreur d'oublier le Québec et de négliger nos sociétés. Car il y a plusieurs titres de grande qualité et à fort potentiel.

Bernard Mooney

 

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