Mooney: Devriez-vous éviter les titres chinois?

Publié le 13/06/2011 à 08:20, mis à jour le 13/06/2011 à 18:04

Mooney: Devriez-vous éviter les titres chinois?

Publié le 13/06/2011 à 08:20, mis à jour le 13/06/2011 à 18:04

Blogue. Jeudi dernier, la Securities and Exchange Commission (SEC), la Commission des valeurs mobilières des États-Unis, a averti les investisseurs de faire attention avant d’investir dans des sociétés qui ont fait leur apparition en Bourse par le biais d’un «reverse-takeover».

Le reverse-takeover est une opération par laquelle une société privée prend le contrôle d’une société ouverte inactive (appelée souvent «coquille») se transigeant à quelques sous en Bourse. C’est une façon rapide de se retrouver en Bourse et de lever du capital tout en diminuant de beaucoup les coûts et surtout les exigences réglementaires par rapport par exemple au processus classique du premier appel public à l’épargne.

Ce n’est sûrement pas une coincidence, mais c’est justement le type de titres chinois contre lesquels Muddy Waters Research met les investisseurs en garde. Muddy Waters a publié il y a quelques jours un rapport controversé et dévastateur sur Sino-Forest. Il y a plus de 500 titres chinois aux États-Unis qui ont utilisé cette méthode pour faire leur entrée en Bourse dont 150 récemment, selon la SEC.

La SEC a également annoncé qu’elle avait arrêté les transactions sur plus d’une douzaine de titres de cette catégorie mentionnant qu’il y avait des manques concernant leur divulgation d’information.

Dans le cas de Sino-Forest, je n’ai aucune idée si les allégations de Muddy Waters sont fondées ou nom. Ce que je peux vous dire, c’est que lorsqu’on a des doutes, on passe à un autre titre, chinois ou non. 

Il ne faut pas oublier que de nombreuses sociétés canadiennes utilisent le reverse-takeover pour venir en Bourse, particulièrement sur la Bourse TSX de croissance. Comme dans le cas des titres chinois, utiliser ce processus n’est pas une preuve de fraude, loin de là. Cela signifie toutefois que les états financiers et toute l’information publiée ont été moins scrutés à la loupe que si la société avait fait un premier appel à l’épargne.

C’est une raison pour faire preuve d’encore plus de prudence.

Bernard Mooney

P.S. Un investisseur m'a souligné que le titre de Cathay Forest est en arrêt de transaction depuis plusieurs mois et cette société aurait un modèle d'affaires semblable à celui de Sino-Forest. BM 

 

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