Mooney: deux classes de travailleurs

Publié le 10/03/2011 à 09:36, mis à jour le 10/03/2011 à 13:32

Mooney: deux classes de travailleurs

Publié le 10/03/2011 à 09:36, mis à jour le 10/03/2011 à 13:32

Blogue. Les efforts des états américains comme le Wisconsin pour réduire leurs déficits mettent en lumière le fait que de plus en plus il y a deux classes de travailleurs.

C’est vrai aux États-Unis et ici également. Cela m’a particulièrement frappé lors d’une rencontre familiale à Québec il y a quelques semaines. J’ai renoué avec plusieurs connaissances qui étaient déjà à la retraite depuis quelques années. Leur âge : entre 45 et 55 ans!

Ces retraités n’ont pas gagné à la loto et ils n’ont pas non plus fait fortune en suivant mes conseils pour investir en Bourse. Non, ils ont eu la chance d’avoir un employeur leur offrant un généreux régime de retraite. Ce qui signifie qu’ils travaillaient pour le gouvernement ou pour une grande société comme Bell.

Je n’ai pu m’empêcher de penser à tellement de mes lecteurs qui cherchent à accumuler, à force d’épargne et de bons placements, un actif suffisant pour se payer une retraite. Et qui ont tant souffert des crises et krachs des derniers 10 ans. 

Aux États-Unis, si vous travaillez pour le gouvernement de votre état ou de votre municipalité, vous gagnez 26,25$US de l’heure. C’est 33% de plus que celui qui travaille dans le secteur privé. En plus, 99% des employés du secteur public ont un régime de retraite contre 76% dans le privé (sans parler de la probabilité que le régime privé soit beaucoup plus généreux).

Jadis, la personne qui choisissait le secteur public misait sur la sécurité en acceptant un salaire moindre. Ce n’est plus vrai, du moins aux États-Unis, pour de nombreuses raisons.

Ce qui a créé deux classes d’employés et une situation possiblement dangereuse à long terme. Malgré les temps difficiles, les travailleurs du secteur public n’accepteront pas facilement de perdre leurs avantages (on les comprend tout à fait). Par contre, les gens du privé sont en droit de crier à l’injustice, d’autant plus que ce sont leurs impôts qui financent cette situation.

Je n’ai pas de solution à cela, mais je sais que c’est malsain et dangereux.

Bernard Mooney

 

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