Les énergies vertes voient du rouge

Publié le 31/08/2011 à 16:37

Les énergies vertes voient du rouge

Publié le 31/08/2011 à 16:37

Blogue. En 2008, alors que le prix du pétrole explosait, les investisseurs s’arrachaient tout ce qui touchait de près ou de loin aux énergies vertes. Une récession et une crise plus tard, cette manie n’est plus !

Dans le secteur solaire, un leader comme First Solar a vu son titre fondre, passant de plus de 300 $ US en avril 2008 à moins de 90 $ US récemment. C’est une perte de plus de 60% de sa valeur même si ses bénéfices ont doublé pendant la période. Au sommet de sa popularité, le titre se vendait plus de 70 fois ses profits.

First Solar est en fait parmi les titres de son secteur qui ont mieux fait. Par exemple, Suntech a perdu 94% de sa valeur depuis son sommet de décembre 2007.

Dans le secteur des éoliennes, la danoise Vestas Wind a perdu 74% de sa valeur alors que ses bénéfices ont déçu.

Dans le secteur de l’automobile électrique, la chinoise BYD qui avait fait les manchettes en raison du placement de la société de Warren Buffett, a aussi beaucoup déçu, perdant plus de 80% de sa valeur.

Ici au Québec, 5N Plus s’est relativement bien débrouillée. Le titre n’a perdu que 25% par rapport à son sommet de 2008. Les derniers résultats de 5N Plus, publiés la semaine dernière, ont agréablement surpris les analystes.

Il n’est pas surprenant de voir ce secteur connaître des difficultés. D’abord, les attentes étaient trop élevées pour cette industrie naissante et avec peu d’historique de performance. De plus, la plupart des entreprises de ce grand secteur avaient et ont encore des modèles d’affaires qui n’ont pas fait leur preuve.

En outre, la baisse significative des prix pétroliers depuis 2008 diminue l’urgence de ces nouvelles technologies de même que leur attrait relatif.

À long terme, la plupart de ces technologies doivent continuer à s’améliorer à la fois en augmentant leur efficacité et en diminuant leurs coûts d’exploitation. C’est la seule façon qu’elles pourront remplacer les sources d’énergie traditionnelles. Mais même là, cela ne nous dit pas grand-chose quant à la rentabilité et à la solidité des modèles d’affaires sur de nombreuses années.

Bernard Mooney

 

 

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