La désaffection pour la Bourse est mondiale

Publié le 03/05/2012 à 08:07, mis à jour le 03/05/2012 à 12:24

La désaffection pour la Bourse est mondiale

Publié le 03/05/2012 à 08:07, mis à jour le 03/05/2012 à 12:24

[Photo : Bloomberg]

BLOGUE. Partout sur la planète, les investisseurs réagissent de la même façon. Ils vendent leurs actions, réduisant leur pondération boursière pour acheter des titres à revenus fixes.

J’ai écrit à plusieurs reprises à ce sujet, mais la plupart du temps c’était pour observer le phénomène ici et aux États-Unis. Mais selon une étude publiée cette semaine par Bloomberg, le phénomène est mondial.

Les fonds d’actions ont eu des rachats nets (les achats moins les ventes) de 18,6 milliards de dollars (G$) US en avril (en date du 25), selon des données provenant de la société de recherche EPFR Global. Les retraits d’avril sont les plus élevés depuis au moins 1996, la première année où ces données ont été disponibles.

Ce qui est intéressant, c’est que les données d’EPFR, de Cambridge au Massachusetts, sont mondiales. On réalise donc que ce n’est pas seulement ici, en Amérique du Nord, que les investisseurs sont devenus allergiques aux actions.

Ainsi, à l’intérieur de ce 18,6G$US de retraits, 17G$US provient de fonds achetant des actions américaines alors que ceux spécialisés dans les actions européennes ont subi des retraits de 8,3G$US. Par contre, les fonds spécialisés dans les actions mondiales ont attiré 10G$US pendant la même période.

Les experts et stratèges ont tendance à voir négativement ce genre de statistiques. Par exemple, le stratège de Bank of America Merrill Lynch à New York, mentionnait qu’il était difficile d’entrevoir une poussée boursière mondiale sans des entrées importantes dans les fonds d’actions.

À court terme, il a possiblement raison (quoique les entrées étaient vraiment inexistantes en mars 2009 lorsque les principaux indices boursiers ont explosé en hausse…). Par contre, à long terme, cette désaffection pour les actions est une bonne nouvelle, plus précisément pour les investisseurs sérieux. En effet, cela signifie moins de compétition. Et qui dit moins de compétition dit plus de chances de réaliser de meilleurs rendements.

Enfin, cela devrait rassurer qui se demandent s’il est trop tard pour investir en Bourse (eh oui, j’ai entendu cette question après les bonnes semaines de janvier à mars). Les sommets importants sont pratiquement toujours accompagnés d’entrées massives d’argent dans les fonds d’actions.

On est TRÈS loin de cela.

Bernard Mooney

 

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