L'incroyable histoire de Mohawk Industries

Offert par Les Affaires


Édition du 14 Mars 2015

L'incroyable histoire de Mohawk Industries

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Édition du 14 Mars 2015

J'étais paralysé, mais je n'ai pas vendu ce titre. J'ai toutefois suivi, trimestre par trimestre, les développements et les décisions de M. Lorberbaum. Ainsi, j'ai étudié les résultats financiers de l'entreprise et lu avec intérêt les comptes rendus de conférences téléphoniques.

J'ai ainsi été témoin d'un fantastique revirement de situation. Je vous ai parlé de 2009, comme point le plus bas. Mohawk a publié ses résultats de 2014 récemment. Elle a ainsi réalisé des revenus de 7,8 G$ US, en hausse de 6 % par rapport à 2013. La société de Géorgie est ainsi revenue à son chiffre d'affaires record de 7,9 G$ US au sommet du cycle. Ses bénéfices nets ont atteint 598 M$ US (excluant les éléments extraordinaires) ou 8,15 $ US par action, soit une hausse de 24 % par rapport à 2013.

Jamais Mohawk n'a fait autant de bénéfices ! Pas même en 2006 (447 M $ US).

Le marché boursier a reconnu les exploits de Mohawk. Le titre a augmenté de 10 $ US à la suite de la publication des résultats le 19 février. Il se retrouve à plus de 180 $ US, soit dix fois son creux d'il y a six ans.

Une société transformée

Le président a tenu promesse. Les efforts entrepris pour réduire la structure de coût ont réussi à améliorer sa rentabilité. Mohawk a réalisé en 2014 les meilleures marges de son histoire.

De plus, le travail effectué pour réduire son endettement, qui est passé de 3,3 G$ US en 2005 à 1,5 G$ US en 2011, lui a donné la marge de manoeuvre pour investir dans son développement. En 2013, Mohawk a réalisé trois acquisitions, dont celles de Pergo, un important fabricant de planchers en laminé pour 150 M$ US, et de Marazzi Group, un leader mondial de la tuile en céramique, pour 1,5 G$ US.

La société est entrée dans la crise alors qu'elle était surtout un fabricant de tapis faisant des affaires auxÉtats-Unis.

En 2006, 88 % de ses ventes étaient réalisées aux États-Unis, et plus de 60 % dans le tapis. Aujourd'hui, plus de 30 % de son chiffre d'affaires provient de l'extérieur de l'Amérique du Nord. De plus, le tapis ne représente plus que 40 % de ses revenus, la céramique étant maintenant aussi importante.

Enfin, en janvier, Mohawk a continué de se diversifier en achetant IVC Group pour 1,2 G$ US. IVC, située en Belgique, est spécialisée dans la tuile en vinyle de luxe et enregistre des revenus annuels de 700 M$ US.

Si on tient compte du fait qu'elle évolue dans un secteur difficile, peu rentable et très concurrentiel, les réalisations de cette société sont tout à fait renversantes. En fait, j'ai appris à connaître et à apprécier son président Jeffrey Lorberbaum, au point de déclarer que si j'avais à former une équipe d'étoiles des meilleurs dirigeants du monde, il en ferait partie.

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