J'ai ainsi été témoin d'un fantastique revirement de situation. Je vous ai parlé de 2009, comme point le plus bas. Mohawk a publié ses résultats de 2014 récemment. Elle a ainsi réalisé des revenus de 7,8 G$ US, en hausse de 6 % par rapport à 2013. La société de Géorgie est ainsi revenue à son chiffre d'affaires record de 7,9 G$ US au sommet du cycle. Ses bénéfices nets ont atteint 598 M$ US (excluant les éléments extraordinaires) ou 8,15 $ US par action, soit une hausse de 24 % par rapport à 2013.
Jamais Mohawk n'a fait autant de bénéfices ! Pas même en 2006 (447 M $ US).
Le marché boursier a reconnu les exploits de Mohawk. Le titre a augmenté de 10 $ US à la suite de la publication des résultats le 19 février. Il se retrouve à plus de 180 $ US, soit dix fois son creux d'il y a six ans.
Une société transformée
Le président a tenu promesse. Les efforts entrepris pour réduire la structure de coût ont réussi à améliorer sa rentabilité. Mohawk a réalisé en 2014 les meilleures marges de son histoire.
De plus, le travail effectué pour réduire son endettement, qui est passé de 3,3 G$ US en 2005 à 1,5 G$ US en 2011, lui a donné la marge de manoeuvre pour investir dans son développement. En 2013, Mohawk a réalisé trois acquisitions, dont celles de Pergo, un important fabricant de planchers en laminé pour 150 M$ US, et de Marazzi Group, un leader mondial de la tuile en céramique, pour 1,5 G$ US.
La société est entrée dans la crise alors qu'elle était surtout un fabricant de tapis faisant des affaires auxÉtats-Unis.
En 2006, 88 % de ses ventes étaient réalisées aux États-Unis, et plus de 60 % dans le tapis. Aujourd'hui, plus de 30 % de son chiffre d'affaires provient de l'extérieur de l'Amérique du Nord. De plus, le tapis ne représente plus que 40 % de ses revenus, la céramique étant maintenant aussi importante.
Enfin, en janvier, Mohawk a continué de se diversifier en achetant IVC Group pour 1,2 G$ US. IVC, située en Belgique, est spécialisée dans la tuile en vinyle de luxe et enregistre des revenus annuels de 700 M$ US.
Si on tient compte du fait qu'elle évolue dans un secteur difficile, peu rentable et très concurrentiel, les réalisations de cette société sont tout à fait renversantes. En fait, j'ai appris à connaître et à apprécier son président Jeffrey Lorberbaum, au point de déclarer que si j'avais à former une équipe d'étoiles des meilleurs dirigeants du monde, il en ferait partie.