L'histoire d'amour avec le Canada se poursuit

Publié le 25/06/2010 à 10:28

L'histoire d'amour avec le Canada se poursuit

Publié le 25/06/2010 à 10:28

Blogue. Les investisseurs internationaux continuent d’apprécier les titres financiers canadiens. Et cela est une bonne nouvelle à bien des points de vue.

Lors des quatre premiers mois de 2010, les investisseurs étrangers ont fait des achats nets de 29,1 milliards de dollars (G$) d’obligations canadiennes. C’est 64% de plus que lors de la même période l’an dernier. Selon Bloomberg, c’est le plus fort montant pour ces quatre mois depuis 1988.

En plus d’afficher une croissance économique plus forte au premier trimestre, le Canada attire les capitaux en raison de sa situation financière relativement meilleure, que ce soit sur le plan de son déficit ou de son endettement.

Enfin, l’appréciation du dollar canadien depuis quelques années est un autre facteur attrayant pour les acheteurs internationaux de titres canadiens.

De notre point de vue de Canadiens, il s’agit là de bonnes nouvelles. Cette histoire d’amour signifie que notre gouvernement peut se financer à des coûts moins élevés, ce qui contribue à diminuer le déficit.

Pour vous donner une idée, pour se financer par les temps qui courent, le gouvernement de Grèce doit payer au moins du 9% pour des obligations de 10 ans. Ici au Canada, c’est du 3,2% environ ! Aux Etats-Unis, le même titre offre du 3,1%.

L’entrée des capitaux étrangers a donc des retombées fort positives.

Le seul désavantage est lié au dollar canadien. Les achats de titres par les investisseurs internationaux ont tendance à favoriser l’appréciation de notre devise. En principe, cela est positif, jusqu’à temps que celle-ci devienne surévaluée.

Alors là, cela peut créer des distorsions dans notre économie.

Enfin, il ne faut pas oublier que ces acheteurs enthousiastes de titres canadiens peuvent rapidement devenir des vendeurs tout aussi enthousiastes !

En 2009, les gestionnaires internationaux achetaient avec gourmandise des titres européens pour se sauver de la devise américaine.

Quelques mois plus tard, ils en ont fait une indigestion et ne peuvent s’en débarrasser assez vite !

Bernard Mooney

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