Le problème, en ce qui concerne les manchettes financières, est qu'elles créent un épais nuage qui obstrue la vision à long terme. Pourtant, c'est le facteur sur lequel s'appuient nos décisions de placement. On doit donc resituer ce qui se passe actuellement dans un bon contexte à long terme.
Oui, la croissance économique est faible, mais ce n'est pas nouveau. C'était le cas en 2014, en particulier en début d'année, mais cela n'a pas empêché la Bourse de bien performer.
Par contre, il est vrai qu'une croissance plus rapide serait bienvenue, en particulier en Europe et au Japon. Il y a encore une surabondance des capacités de production, ce qui est une bonne nouvelle pour l'inflation. En contrepartie, cela nourrit les craintes de déflation.
Toutefois, ce contexte nous rassure, car les possibilités de surchauffe économique sont très faibles, repoussant bien loin dans le temps les craintes de récession.
Le contexte financier demeure favorable aux actions. D'une part, les banques centrales ont encore le pied sur la pédale de l'accommodation monétaire. Historiquement, la Bourse performe bien dans ce contexte et les marchés baissiers sont rares. D'autre part, les investisseurs sont obligés en quelque sorte de favoriser les actions, ne serait-ce que de façon relative.