Groupon et LivingSocial: un modèle très copié

Publié le 12/10/2011 à 09:22, mis à jour le 12/10/2011 à 09:50

Groupon et LivingSocial: un modèle très copié

Publié le 12/10/2011 à 09:22, mis à jour le 12/10/2011 à 09:50

Blogue. Microsoft se prépare à lancer son service d’aubaines quotidiennes sous sa marque de commerce Bing. C’est le plus récent imitateur de cette nouvelle industrie dominée par Groupon et LivingSocial.

N’allez pas croire que Microsoft fait preuve d’originalité (vous ne croyez plus au Père Noel, n’est-ce pas?). Le géant du logiciel est le dernier parmi les autres géants à suivre cette trace. Google son «Google Offers», Amazon.com son AmazonLocal.

Groupon demeure le leader avec des revenus estimés à 143M$ US en septembre, en hausse de 6% suivi par LivingSocial à 59,3M$ US en hausse de 32%. Amazon a le vent dans les voiles avec une croissance de 177%, mais à partir d’une infime base avec des revenus de seulement 4M$US en septembre (selon Yipit).

Au Québec, Groupon est également active, mais encore là elle a été imitée par au moins deux sociétés. Je reçois les offres quotidiennes du service Le Renard (qui provient de Cyberpresse.ca) et de GoYub!.

Je suis abonné à Groupon depuis plusieurs mois et je l’ai essayé en février, poussé principalement par l’attrait de la nouveauté. Depuis, j’ai complètement perdu intérêt (95% de ses offres n’ont pas d’intérêt pour moi).

Je me demande comment ces deux nouvelles sociétés pourront se distinguer contre les sociétés dominantes de l’Internet. Selon moi, jusqu’à maintenant, on peut juste dire que leur modèle (soit offrir un produit ou un service d’un fournisseur local à rabais, genre moitié prix, à toute sa liste d’envois) est populaire parce qu’il est facile à imiter. Pas parce qu’il est très payant, Groupon et LivingSocial étant encore déficitaires (ce qui n’est pas non plus nécessairement alarmant pour des sociétés qui investissent énormément pour développer leur marché).

Alors la question qui tue devient : quels sont leurs avantages compétitifs? Est-ce leurs liens avec un grand nombre de détaillants sur une base locale? Peut-être, mais ces derniers seront certes tentés d’essayer des compétiteurs renommés comme Amazon et Google avec leur portée gigantesque.

Je ne vois pas beaucoup d'avantages compétitifs (si vous en voyez, partagez-les avec moi, svp!). Ce qui signifie que leurs chances de succès à long terme sont minces.

Groupon devrait donc se dépêcher de faire son premier appel public à l’épargne, allant chercher des capitaux essentiels pour se battre contre les barbares qui tentent d’envahir son domaine. Le temps joue contre elle.

Bernard Mooney

 

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