Coup d'oeil à l'évaluation du TSX

Publié le 18/06/2012 à 09:40

Coup d'oeil à l'évaluation du TSX

Publié le 18/06/2012 à 09:40

BLOGUE. Depuis juillet dernier, l’indice S&P/TSX a perdu environ 2000 points, soit près de 15%. C’est une baisse significative, assez probablement pour attirer les chasseurs d’aubaines. Il est donc opportun de jeter un coup d’œil à l’évaluation globale de la bourse canadienne.

Selon les stratèges qui suivent le S&P/TSX, les sociétés composant cet indice devraient réaliser des bénéfices d’exploitation (ce qui exclue les charges non récurrentes) d’environ 884$ cette année (BMO prévoit 890$ et UBS 884$, par exemple).

Cela se compare à 836$ l’an dernier (une hausse de 5,7%) et à 698$ en 2010. Il est important de considérer qu’en raison du ralentissement des économies émergentes et de la baisse des prix des ressources, les prévisions de profits ont suivi une tendance baissière cette année (en fait, depuis le milieu de 2011), ce qui explique en partie la mauvaise performance de notre Bourse.

Pas plus tard que vendredi dernier, George Vasic, stratège d’UBS, abaissait sa prévision de profits pour 2012 de 2,1% et de 3,0% en 2013.

Si le TSX réalise des bénéfices de 884$, il surpassera son sommet cyclique de 869$ réalisé en 2008, l’année où les prix de matières comme le pétrole avaient explosé.

À 11524, l’indice canadien se vend environ 13 fois ses bénéfices prévus en 2012. Ce qui est légèrement inférieur à sa moyenne à long terme de 14 fois. Il faut toutefois faire attention aux moyennes car elles ne disent pas tout, loin de là.

L’indice S&P/TSX s’est transigé à des ratios cours/bénéfices de plus de 20 fois et de moins de 8,0 fois, selon l’enthousiasme des investisseurs, le niveau des taux d’intérêt et les perspectives de profits.

D’autre part, selon Brian Belski, stratège pour Marchés des capitaux BMO, depuis 1956, le TSX a connu neuf grands cycles haussiers. Au sommet de ces cycles, l’indice se vendait en moyenne à 15,5 fois les bénéfices maximaux du cycle («peak earnings»). De plus, en moyenne l’indice a atteint son sommet six mois avant les sommets des bénéfices.

Par ailleurs, étant en juin, une grande partie de la performance boursière sera déterminée par les bénéfices de l’an prochain. C’est là que cela devient plus nébuleux, étant donné les incertitudes économiques.

Par exemple, M. Vasic d’UBS, prévoit des bénéfices de 1000$ en 2013 pour le S&P/TSX alors de le stratège de BMO anticipe 950$. Des bénéfices de 975$ signifient que le TSX se vend à moins de 12 fois les profits. C’est une évaluation relativement intéressante dans un contexte de taux d’intérêt déprimés.

Bernard Mooney

 

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