Bernard Mooney : Roctest, la fin de toute une histoire

Publié le 22/10/2010 à 00:02, mis à jour le 22/10/2010 à 09:35

Bernard Mooney : Roctest, la fin de toute une histoire

Publié le 22/10/2010 à 00:02, mis à jour le 22/10/2010 à 09:35

Blogue. La privatisation de Roctest mettra fin à toute une histoire pour cette  petite société de Saint-Lambert.

Le spécialiste des instruments de mesure sera acheté par Nova Metrix pour 23 M$ (4,01$ l’action), soit une prime de 117 % par rapport au cours précédant l’offre.

Les actionnaires récents sont certes heureux. Mais ceux qui ont leurs actions depuis plus de 10 ans en ont vu de toutes les couleurs.

Roctest s’est retrouvée avec des actions d’une société de télécommunications appelée Corvis lorsqu’elle a vendu sa participation dans sa filiale Kromafibre. Or, Corvis, lancée par le même qui a fondé Ciena, a explosé en Bourse dès le lendemain de son premier appel public à l’épargne, propulsée par la bulle techno.

En août 2000, le placement de Roctest dans Corvis valait plus de 170 M$ (et plus en mars). Ce qui représentait une valeur de 38 $ par action de Roctest.

En octobre 2000, le Fonds de solidarité FTQ, détenant 33 % des actions de Roctest, a offert 15 $ l’action pour privatiser cette dernière. Les actionnaires minoritaires, croyant être assis sur une mine d’or (les actions de Corvis), ont refusé cette offre. Il faut dire que le titre de Roctest avait atteint 27,75$ en juillet 2000.

Deux ans plus tard, les actions de Corvis ne valaient plus que 0,80$US par rapport à un sommet dans les environs de 200 $US en mars 2000.

Dix ans plus tard, les actionnaires de Roctest reçoivent 4$ l’action!

Pour la petite histoire, Corvis a acheté Broadwing en 2003 en prenant le nom de cette dernière et Broadwing a été achetée par Level 3 en 2006 pour 1,6 G$ US.

À mon avis, Corvis n’a jamais été rentable (ni Level 3 non plus), malgré ses produits révolutionnaires dans la fibre optique.

Bernard Mooney

 

 

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