Le Journal de Montréal annonçait hier que le tiers des Québécois peine à joindre les deux bouts. J’étais très surprise que ce soit seulement le tiers, aussi pessimiste que ça puisse paraître. L’étude qui tire ces conclusions a été produite par l’Association canadienne de la paie et compare l’évolution de la situation financière des Canadiens au fil du temps.
La statistique qui m’a fait le plus sursauter est celle qui dit que seulement 22% des Québécois pourraient débourser 2000$ sans préavis en cas d’urgence. En fouillant un peu plus loin dans l’analyse des données, on constate que plus de la moitié des gens pensent par contre être capables de trouver ce montant, mais seulement 22% au Québec et 36% au Canada sont certains de pouvoir faire un chèque de 2000$ sans trop sourciller.
C’est inquiétant considérant que près de 60% des ménages du Québec sont des familles avec enfants vivant encore à la maison. Pour prévenir l’imprévisible, la plupart des conseillers financiers recommandent d’avoir un « fond d’urgence » qui équivaudrait au minimum à 3 mois de vos dépenses habituelles. Cela dit, ce n’est pas facile pour tout le monde, et je vous entends déjà me dire que vous voudriez bien, mais que c’est impossible.
Afin d’atteindre un jour cet objectif d’épargne, pourquoi ne pas faire un petit changement dans votre routine qui vous permettrait d’économiser quelques dizaines de dollars par mois? Par exemple, remplacer deux repas de viande par semaine pour un repas contenant une autre sorte de protéine comme les légumineuses peut facilement vous faire économiser 50$ par mois! Programmez un virement automatisé de 50$ par mois vers un compte épargne "invisible" dans votre accès en ligne et vous vous rapprocherez un peu plus chaque mois de votre objectif d’épargne.
Évidemment, pour prévenir tous les accidents, dégâts d’eau, incendies et autres catastrophes qui peuvent coûter très cher, une bonne assurance saura vous permettre de dormir tranquille!
Sur ces belles paroles, je vais vous avouer mon truc à moi pour les imprévus : une carte de crédit congelée! Et non, pas gelée comme non fonctionnelle, simplement congelée dans un cube de glace, au fond du congélateur de la maison. Mon conjoint et moi savons qu’une carte de crédit qui ne s’affiche pas lorsque nous consultons notre compte en banque est facile à oublier, et donc à ne pas payer à temps ou au complet (on apprend à se connaître au fil des erreurs!), alors nous utilisons quotidiennement seulement celle fournie par notre banque et dont nous pouvons suivre les transactions facilement. L’autre, d’une autre compagnie qui communique encore avec nous par la poste, est vide à temps plein et ne servira qu’en cas d’urgence.
L’endettement n’est pas une solution en soi et je suis contente de ne pas avoir eu à m’en servir encore (en attendant de bâtir une épargne respectable), mais ce bloc de glace me permet de mieux dormir la nuit et de savoir que je pourrai éviter de faire subir les désagréments d’une mauvaise surprise à mes enfants.
