Quatre façons de combattre la hausse de votre facture de services télé

Publié le 28/01/2019 à 13:15

Quatre façons de combattre la hausse de votre facture de services télé

Publié le 28/01/2019 à 13:15

Alors, vous payez un seul et même fournisseur chaque mois pour vos services de télé câblée, de téléphone et d’Internet résidentiels, et de cellulaire. Si vous êtes dans la moyenne canadienne, ça signifie que vous payez quelque chose comme 250$ par mois pour ce bouquet de services, une somme que vous trouvez déjà sans doute élevée.

Alors quand, sans avertir et au retour des Fêtes en plus, votre fournisseur augmente de 2$ par mois le prix de base de deux ou trois de ces services, ça vous met en rogne. Pas surprenant : un représentant au téléphone ou même en personne vous a peut-être même garanti que ça n’arriverait pas, il y a de cela un an.

Là-dessus, on va s’en reparler le mois prochain, puisque le CRTC devrait publier ses conclusions sur les pratiques de ventes du secteur canadien des télécoms quelque part en février. On a déjà une petite idée des solutions qui pourraient être mises de l’avant pour régler une partie du problème.

Un peu avant les Fêtes, les gens de l’émission La Facture, à ICI Radio-Canada, ont demandé à l’auteur de ces lignes d’étudier la facture (!) mensuelle de deux familles estimant elles aussi payer trop cher pour leurs services télé. Après en avoir parlé avec d’autres fins observateurs, voici quelques recommandations qui méritent d’être partagées avec bien plus que ces deux familles.

Combien de sous vous pouvez sauver, vous croyez? Pour avoir fait l’exercice à la maison il y a plus de cinq ans déjà, je peux vous dire que ça peut aller au-delà des 2000 par an. Car on a carrément décroché du câble, au profit d’une antenne HD et de quelques services web triés sur le volet.

Plus raisonnablement, c’est-à-dire sans souffrir, épargner 1000 $ par an est loin d’être impossible. Voici quelques pistes de solutions.

Éliminez ces récepteurs télé en trop

On va se le dire, la télé UHD n’est pas encore à son apogée. On est encore loin d’une offre de contenu qui rend l’adoption d’un récepteur numérique 4K essentielle. C’est même plutôt le contraire : le meilleur contenu 4K (ou UHD) se trouve dans la vidéo sur demande, et pour être appréciée dans sa juste mesure, exige de posséder un très grand téléviseur (60 pouces ou plus).

Dans cette optique, payer ces quelques dollars de plus par mois pour un tel récepteur est superflu pour la plupart d’entre nous. Payer des frais additionnels pour chacun des autres récepteurs que possède votre foyer est aussi complètement inutile quand on peut simplement recourir à la version web ou mobile du distributeur (Illico ou Bell Fibe sont de bons exemples) puis en diffuser le contenu sur un téléviseur à partir de son téléphone ou son ordinateur via un adaptateur HDMI, ou sans-fil, via une clé Chromecast, un Apple TV, ou un autre gadget du genre.

Dans le cas de foyers qui possèdent trois, quatre ou sept (!) récepteurs séparés, l’économie se chiffre en centaines de dollars par an, avec cette seule mesure.

Votre téléphone résidentiel date du 19e siècle!

La plus grosse économie à faire sur sa facture de services de communication est aussi la plus simple : le téléphone résidentiel. Que les fournisseurs traditionnels vendent entre 25 et 30 dollars par mois, afin d’absorber les réductions offertes aux abonnés jumelant plusieurs services.

Dans le meilleur des cas, ça ne coûte pas moins de 15 dollars par mois, alors qu’il existe des services rivaux qui coûtent à peine ce montant par année. J’ai renouvelé le service de mon téléphone résidentiel pour un an, le week-end dernier. Coût de l’opération? 15 dollars.

Pas pour un mois. Pour un an!

Qui a besoin d’un Internet à 300 mégabits/seconde?

La fibre optique et même le câble coaxial proposent des débits de transmission des données assez élevés pour satisfaire des entreprises et des même certains hébergeurs de données en impartition. Pour un service résidentiel, on ne se le cachera pas : c’est surfait.

Trois téléviseurs branchés en simultané à Netflix et affichant de la vidéo en HD n’ont pas besoin de plus de 45 à 60 mégabits/seconde. En fait, il est tout à fait possible que le goulot d’étranglement de votre bande passante, à la maison, soit votre routeur WiFi, et non celle du fil qui vous relie à la centrale…

Alors, que faire avec ces 300 mb/s proposés par l’un et par l’autre? Pourquoi ne pas considérer un forfait moins ambitieux côté bande passante, et plus généreux, côté quantité de données permises par mois? Dans ce créneau, non seulement il existe une variété d’options chez les grands joueurs, mais les indépendants offrent des connexions à Internet où le téléchargement de données est illimité. Trois films en simultané sur Netflix? Toute la journée, toute la nuit, toute la semaine, aucun problème!

Données mobiles : partager, ça rapporte!

Les données mobiles ne sont pas comme la taille des repas au restaurant : ce n’est pas nécessairement papa qui a besoin de la plus grosse portion. Et contrairement à ce qu’on peut penser, les jeunes branchés en permanence peuvent très bien vivre d’une connexion WiFi assortie d’un forfait de données mobiles somme toute modeste.

À ce jeu, il existe une solution tout indiquée : le partage des données mobiles à deux ou à plusieurs appareils. C’est sans conteste le meilleur moyen de sauver des sous du côté du sans-fil. C’est plus difficile d’estimer l’économie réalisable dans ce cas-ci, mais pour une famille de trois ou quatre mobinautes, ça se chiffre en dizaines de dollars par mois, si on compare trois forfaits séparés à un forfait familial.

Une autre astuce est d’acheter un étui de protection pour son mobile et de laisser tomber les garanties prolongées en cas de bris… Car le plus gros risque que court votre sans-fil, outre sa désuétude fixée à environ trois ans, est que vous l’échappiez dans un taxi et qu’il soit perdu pour de bon.

La seule garantie contre ça, c’est de le trimbaler dans une poche à fermeture éclair!

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À propos de ce blogue

Autrefois, on appelait ça de l'électronique mais de nos jours, les nouvelles technologies vont bien au-delà des transistors et des circuits imprimés. Des transactions bancaires à l'écoute en rafale d'émissions de télé les plus populaires, la technologie est omniprésente. Et elle comporte son lot de questionnements. Journaliste spécialiste des technologies depuis bien avant l'avénement du premier téléphone intelligent, Alain McKenna a observé cette évolution sous tous ses angles et livre ici ses impressions sur le sujet.

Alain McKenna
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