Le Moto Z2 Play de... Motorola. (photo: Motorola Canada)
En laissant tomber la marque Motorola l’an dernier, Lenovo a fait une bévue, balayant 90 ans d'histoire du revers de la main. Ce sera corrigé cette année.
La société Motorola a été fondée en Illinois en 1928. Son siège social de Chicago, encore actif aujourd’hui, est un des plus iconiques de cette capitale du Midwest américain. Quand Google a mis la main sur l’entreprise en 2011, elle n’a à peu près pas touché à ses opérations, mais l’étoile Motorola a certainement pâli.
C’est probablement pourquoi Lenovo pensait faire un bon coup en abaissant cette gamme, désormais surnommée Moto, au niveau d’une de ses autres marques de produits mobiles, comme les Phab ou les Vibe. En plus, à quatre lettres, ça cadrait bien dans le concept.
Volte-face, cet été, au moment où Lenovo met en marché la nouvelle génération des Moto E et Moto Z Play, deux appareils Android par ailleurs fort séduisants mais sinon complètement anonymes, dans la masse de téléphones similaires de marques concurrentes. Le nom Motorola est de retour sur la boîte de ces nouveaux modèles. Bon, pas en très gros, mais les porte-parole de la société confirment qu’on verra le nom resurgir dans les campagnes qui mettront ces nouveautés en valeur.
Une bonne chose, car même si l’attrait n’est pas si magnétique au Canada, la marque Motorola résonne tout de même plus fort que Lenovo. C’est encore plus apparent chez nos voisins du sud.
Moto E4
Le Moto E4. (Photo: Motorola Canada)
Le Moto E de quatrième génération ainsi dévoilé est un appareil bas de gamme. Lire : il fait sensiblement les mêmes choses et se vend, déverrouillé et sans contrat ferme, au prix réduit d’un appareil un peu plus puissant verrouillé par un fournisseur de services sans fil.
L’appareil est doté d’un écran 720p de 5 pouces, d’une pile amovible de 2800 milliampères-heure, d’une fente Micro SD et d’un lecteur d’empreinte digitale. C’est suffisant pour la majorité des acheteurs qui veulent écouter de la musique, aller sur Facebook et partager quelques photos sur Instagram.
Le processeur Snapdragon 425 de Qualcomm fait vivre Android 7.1.1 assez bien, mais les jeux vidéo un tant soit peu exigeants en viennent rapidement à bout.
Le capteur d’empreintes est chouette puisqu’il capte aussi la direction du glissement du doigt (ou du pouce), ce qui remplace les icônes de menu du système Android («retour», «accueil» et «applications») et qui dégage ainsi un peu plus de place à l’écran pour l’application en cours.
Mais sinon, ça s’arrête là. Il n’a pas ces autres capteurs qui lui permettraient d’activer la caméra ou la lampe de poche d’un simple mouvement du poignet. Ou d’afficher un aperçu rapide de l’heure et des alertes sans l’allumer complètement.
C’est donc, en d’autres mots, un téléphone Android comme il en existe des dizaines, vendu à un prix fort raisonnable. La directive du CRTC de mettre fin au verrouillage des téléphones rendra-t-elle cet appareil prématurément caduque dès décembre? On verra bien.
Moto Z2 Play
L’an dernier, on a eu le Moto Z et le Moto Z Play en rafale. Leur principale caractéristique est qu’ils ont des connecteurs, à l’endos, qui permettent de leur greffer des «Moto Mods» comme un haut-parleur JBL, ou une caméra avec zoom optique 10x Hasselblad, qui ajoutent à la polyvalence de l’appareil.
Le Z est le plus puissant, le Z Play a la plus longue autonomie. Cet été, le Z2 Play arrive en premier. Il vient d’être mis en marché au Canada moyennant quelque 800 $ (200 $ avec contrat de 2 ans), et pour rendre ça plus séduisant, Motorola inclut justement la petite enceinte JBL SoundBoost 2, au son étonnamment riche et puissant (une valeur de 115 $).
Son écran de 5,5 pouces de diagonale a un affichage Super AMOLED pleine HD, sa caméra arrière fait 12 mégapixels, et son capteur biométrique est similaire à celui du Moto E. L’appareil a une pile un peu moins imposante que son prédécesseur, mais son autonomie demeure relativement bonne, à un peu plus d’une journée d’utilisation.
Le Moto Z2 Play est animé par un processeur Snapdragon 626 qui fait bien, mais qui s’avère plus économique que performant. Comme bien des appareils Android, son antenne Bluetooth n’est pas particulièrement puissante, ce qui ajoute à l’embêtement quand on veut le jumeler à un bracelet d’exercice ou à une montre connectée. Disons que ça chauffe sous le capot.
Ça fait douter aussi de l’efficacité des éventuels Moto Mods qui s’agripperont à lui. On a vu du coin de l’œil des accessoires prometteurs, comme un contrôleur de jeu vidéo, un projecteur, et quoi encore. Ils seront bien inutiles si le téléphone chahute et toussote au moindre jumelage…
Bref, en attendant un éventuel Moto Z2 plus épatant, rien d’exceptionnel du côté de ces deux nouveautés. Lenovo fait un bon coup en ramenant la marque Motorola en avant-plan, car son historique est suffisamment garni pour rivaliser avec Samsung ou même Apple.
Pour y parvenir, son catalogue devra l’être tout autant. Si les rumeurs d’un éventuel Moto X à écran courbé et d’un Moto Z2 plus puissant se concrétisent, ça pourrait être le cas. Entre temps, rien n’est moins sûr.
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Lenovo-Motorola Moto E4
Téléphone Android 7.1.1 à écran 720p de 5 pouces
16 go de stockage (plus fente Micro SD)
Caméra de 8 mp (arr), 2 mp (av)
Pile de 2800 mAh
200 $
Lenovo-Motorola Moto Z2 Play
Téléphone Android 7.1.1 à écran 1080p de 5,5 pouces
64 go de stockage (plus fente Micro SD)
Caméra de 12 mp (arr), 5 mp (av)
Pile de 3000 mAh
800 $
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