Des syndicats déconnectés de leurs membres

Publié le 20/12/2012 à 10:13, mis à jour le 20/12/2012 à 14:14

Des syndicats déconnectés de leurs membres

Publié le 20/12/2012 à 10:13, mis à jour le 20/12/2012 à 14:14

BLOGUE - La chroniqueuse Lysianne Gagnon se demande dans la chronique qu’elle publie ce matin dans un grand quotidien de Montréal où va la part des cotisations syndicales versées de façon involontaire par les travailleurs qui ne sert pas à la négociation des conventions collectives et à l'aide financière aux syndiqués en grève ou en lock-out?

La première question, c’est plutôt de savoir combien d’argent est dépensé pour représenter les travailleurs et combien sert à d’autres fins. On finira par le savoir au Canada grâce au projet de loi C-377 récemment adopté par les Conservateurs. Aux États-Unis, les chiffres sont facilement disponibles. Par exemple, dans l’état du Michigan (que j’ai suivi de plus près compte tenu de la loi « right-to-work » qui vient d’y être adoptée), seulement 25% des dépenses des syndicats servent à représenter les travailleurs. Dans le plus gros syndicat de cet état, le Michigan Education Association qui compte 157 000 enseignants dans les écoles publiques, seulement 11% des dépenses ont servi à des fins de négociation et d’application de la convention collective. Les dépenses d’administration générales ont représenté 61% du total!

Pas étonnant qu’on ait redonné le choix aux travailleurs du Michigan de verser ou non leur cotisation syndicale quand on voit le peu d'argent qui est effectivement dépensé par ces syndicats pour remplir leur mission de base de représenter ceux qui paient les cotisation syndicales pour négocier leurs conditions de travail! Les syndicats du Michigan, clairement déconnectés de leur base, devront dorénavant se rappeler pour qui ils travaillent (leurs membres) et la raison de leur existence (représenter leurs membres)! Plutôt que de bénéficier du pouvoir coercitif de l’état pour financer toutes sortes de dépenses, ils devront plutôt gagner leurs épaulettes en démontrant à leurs membres que les cotisations qui leur sont versées en valent le coût en regard des bénéfices que les travailleurs retirent de leur syndicat.

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À propos de ce blogue. Adrien Pouliot, un avocat de formation, est un homme d’affaires qui a œuvré en communications d’abord à CFCF Inc. où il en est devenu le président puis comme propriétaire et président d’Entourage solutions technologiques. Il est actuellement président de Capital Draco Inc., un fonds d’investissement privé. M. Pouliot a siégé sur de nombreux conseils d’administration d’entreprises publiques et privées et d’organismes en santé et en éducation. Il a présidé le conseil de l’Institut économique de Montréal et de la Ligue des contribuables et il a été, en 2011, vice-président de la Commission politique de l’ADQ.

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