En matière de construction résidentielle et de performance environnementale, le Québec traîne la patte et pourrait s'inspirer de la Grande-Bretagne, avance Emmanuel Cosgrove d'Ecohabitation.
Spécialiste en certification Leed, Emmanuel Cosgrove relève que la Nouvelle-Écosse, l'Ontario et la ville de Vancouver exigent, de la part des constructeurs de maisons, des niveaux de performance énergétique supérieurs à ce que demande le Code du bâtiment du Québec, qui date déjà de 1984."Il n'y a aucun mal à élever la barre. De meilleures performances énergétiques représentent de légers surcoûts. Toutefois, de meilleures performances permettent d'économise de l'énergie, qu'il serait plus rentable de dédier à l'exportation. En outre, en étant obligatoires, de nouvelles mesures écoénergétiques s'appliqueraient à tous et les acheteurs à la conscience verte ne seraient pas pénalisés dans leurs décisions d'achats", nous dit-il.
"Et tant qu'à changer, pourquoi ne pas s'inspirer de l'exemple britannique?".
En Grande-Bretagne
Adopté l'année dernière, le nouveau Code for Sustainable Homes (CSH) britannique oblige le promoteur ou le vendeur de maison à remettre un certificat qui en décrit la performance écologique. On y trouve une note globale, de 1 à 6, élaborée selon divers critères dont la gestion de l'eau, la consommation énergétique et la provenance des matériaux.
En outre, le CSH exige, pour toute maison neuve, le calcul de la quantité de CO2 qui sera émis. Et en 2016, les maisons neuves devront présenter un bilan carboneutre.
En savoir plus: voir l'édition de cette semaine du journal Les Affaires. La section Vision durable du journal comporte plusieurs articles sur l'immobilier vert.