L'expérience mondiale de Coface

Publié le 17/04/2014 à 16:37

L'expérience mondiale de Coface

Publié le 17/04/2014 à 16:37

Par François Normand

[Photo : Bloomberg]

7 de 7 - Déjouer les risques à l’international - Coface, qui assure les transactions de centaines d’exportateurs canadiens, fait partie des sociétés françaises en affaire au Canada dont le mandat est méconnu de plusieurs exportateurs.

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Fondée en 1946, Coface a d’abord aidé les entreprises françaises à croître sur les marchés étrangers au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. Depuis 1994, Coface est une société privée, propriété de la banque française Natixis, établie dans plusieurs pays, dont le Canada.

« Comme le Canada exporte près de l’équivalent de la moitié de son PIB, il y a un besoin d’assurer les transactions commerciales des exportateurs», dit Christopher Short, premier vice-président chez Coface en Amérique Nord, responsable du marché canadien.

Au Canada, la société est établie à Toronto, mais possède un bureau à Dorval. Coface compte près de 2000 clients au pays (clients dont elle ne peut divulguer les noms). Son mandat est similaire à celui d’Exportation et développement Canada (EDC), l’agence fédérale de crédit à l’exportation.

Coface a deux grands champs d’expertise. Dans un premier temps, elle offre des protections contre les factures impayées. Selon la société française, 80 % des entreprises sont confrontées un jour ou l’autre à des comptes en souffrance. Une situation qui provoque un quart des dépôts de bilan.

Cette protection prend la forme d’une assurance-crédit, un peu sur le modèle d’une assurance automobile. En général, ces produits assurant les ventes des exportateurs peuvent coûter de 0,75 % à 1 % de la valeur de la transaction commerciale.

Coface a développé des produits d’assurance modélisés en fonction de la taille des entreprises, car les PME n’ont pas les mêmes besoins que les grandes sociétés.

Une minorité d’exportateurs assurent leurs transactions

Bien que près de la moitié du PIB canadien dépende du commerce international, une minorité d’exportateurs utilisent les produits offerts par les Coface et EDC de ce monde.

Christopher Short souligne que les exportateurs ne devraient pas négliger la valeur ajoutée que peut apporter sa firme dans leur projet de croissance.

« Les banques ont des limites pour prêter de l’argent afin de couvrir les comptes clients des exportateurs, tandis que nous sommes beaucoup plus flexibles », dit-il. Une flexibilité qui permet selon lui aux entreprises exportatrices de disposer de plus grandes liquidités afin d’accroître leurs activités à l’étranger.

Dans un second temps, Coface offre des services d’analyse-conseil sur les risques commerciaux auxquels les exportateurs canadiens sont confrontés. Dans le monde, les spécialistes de Coface sécurisent ainsi chaque jour les ventes et l’activité de 35 000 entreprises.

Concrètement, Coface fait l’évaluation des risques des pays dans lesquels les exportateurs canadiens vendent leurs produits. « Parfois, c’est difficile pour une entreprise d’évaluer ses risques à l’étranger, notamment le risque politique qui peut avoir un impact sur la conduite des affaires », précise Christopher Short.

Et ces risques ne sont pas seulement présents dans les pays émergents ou en voie de développement. « Même dans des pays développés comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, il est difficile de bien connaître vos clients potentiels et leur historique de crédit », dit le vice-président de Coface.

Le système de notation de Coface

Pour diminuer ce risque, la société française évalue par exemple le risque de crédit moyen des entreprises dans 158 pays, et ce, à partir de données macroéconomiques, financières et politiques. Coface a élaboré un système d’évaluation comprenant sept niveaux : A1, A2, A3, A4, B, C, D.

Par exemple, l’Allemagne a la cote A1 pour son environnement d’affaires, tandis que le Kenya et la Chine se voient respectivement attribuer un C et un B. Dans le cas de la Chine, Coface souligne notamment l’incertitude entourant l’endettement du secteur privé, sans parler des surcapacités dans l’industrie et le commerce.

Des informations stratégiques pour les exportateurs canadiens en Chine, pour qu’une expansion ou la signature d’un contrat ne se transforme pas en cauchemar.

Le risque de crédit est faible dans la plupart des dix principaux marchés d’exportation du Québec

(Cote d’évaluation de Coface du risque de crédit moyen des entreprises dans ces pays)

États-Unis A1

Chine B

Allemagne A1

Pays-Bas A1

France A1

Royaume-Uni A1

Japon A1

Mexique A4

Russie B

Brésil A4

Sources: Coface, Institut de la statistique du Québec

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