R. Vézina : Jackson, un homme d'affaires intuitif ?

Publié le 26/06/2009 à 00:00

R. Vézina : Jackson, un homme d'affaires intuitif ?

Publié le 26/06/2009 à 00:00

Voici en deux mots l'histoire.

Au début des années 80, il tourne deux vidéoclips avec Paul McCartney (Say say say, et The girl is mine, tiré de Thriller). McCartney lui parle de l'avantage à posséder les droits sur des chansons. Jackson est alors en train de comprendre que son contrat avec Sony lui fait perdre des tonnes d'argent, parce qu'il ne pourra lui-même récupérer ses propres droits avant le XXI è siècle. Thriller lui a malgré tout rapporté beaucoup. ll veut investir.

Un important catalogue, Northern Songs, qui comprend 4000 chansons, est alors mis en vente. Des oeuvres de Bob Dylan, Stevie Nicks (de Fleetwood Mac) et d'autres, dont... les Beatles, est mis en vente. Michael Jackson le veut. Il mise plus fort que tout le monde, y compris McCartney qui n'est pas plus intéressé qu'il ne faut, et emporte le lot pour 47,5 millions $ US.

L'ancien Beatle va plus tard réaliser son erreur. Michael Jackson, lui a compris. Année après année, il va récolter de beaux bénéfices de ses propriétés musicales. L'an dernier, le magazine Forbes les évaluait à 75 millions $ annuellement. Entre temps, le chanteur avait fait alliance avec Sony, créé SonyATV en fusionnant son propre catalogue avec le leur à raison de 50-50.

On dit que dans les derniers milles, criblé de dettes, il avait consenti une option à Sony qui aurait racheté la moitié de ses droits en échange d'une avance de 300 millions $. Lui-même aurait quand même conservé 25 % de ce partenariat. Imaginez aujourd'hui, à l'ère de la numérisation et du contenu en ligne, disponible instantanément d'un bout à l'autre de la planète, ce que de tels droits représentent, malgré le piratage !

J'aurai toujours en tête le Michael Jacskon de Thriller, de Black or White ou du Super Bowl de 1993 mais son intuition dans le domaine des affaires était pas mal elle non plus.

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