«Si George Gillett dit clairement que le club de hockey Canadien est à vendre, alors, si c'est le cas, moi, je suis prêt à faire la transaction. Je peux compléter le marché et acheter l'équipe», a affirmé l’ancien directeur général du Canadien au quotidien La Presse.

Rappelons que George Gillett, qui contrôle le club avec 80% du capital-actions, a récemment confirmé avoir retenu les services de plusieurs banques d'investissement, dont BMO Marchés des capitaux au Canada, pour analyser ses actifs.

Quelques scénarios s'offrent à M. Gillett, qui est lourdement endetté: une recapitalisation de ses entreprises, l'arrivée de nouveaux investisseurs ou la vente de certains actifs, dont le Canadien. Reste que George Gillett n'a pas encore indiqué clairement quelles étaient ses intentions.

Ce n'est pas la première fois que Serge Savard tente d'acheter le Canadien, selon RDS. Au milieu des années 1990, il avait aussi approché le président de Molson à l'époque, Mickey Cohen, afin de se porter acquéreur de l'équipe. Cette rencontre avait été organisée par l'ancien ministre libéral, Marc Lalonde. Toutefois, Cohen avait perdu son emploi et les données ont changé lorsque Dan O'Neil est devenu président de Molson.

Cette fois-ci, le groupe dirigé par Serge Savard veut devenir propriétaire majoritaire. Pas question de laisser le contrôle à quelqu’un d’autre. « Le fameux Québec inc. a lamentablement échoué avec les Expos. Ces hommes d'affaires n'ont jamais voulu suivre les appels d'investissements de Jeffrey Loria. Ils se sont retrouvés avec 1% des Marlins de la Floride. Pensez-vous qu'ils vont maintenant racheter le Canadien?», a-t-il affirmé à La Presse.

Le «Sénateur» a d’ailleurs qualifié l’offre du Groupe Besner de «ridicule». Ce groupe de 20 hommes d’affaires, piloté par le président du courtier Besner, de Montréal, souhaiterait convaincre George Gillett de vendre un bloc de 30% des actions du Canadien aux Québécois. La valeur totale de ce bloc est estimée entre 100 et 125 millions de dollars canadiens. Or, Serge Savard estime que cette proposition ne permettrait pas au groupe de toucher aux profits ni d’exercer un contrôle sur l’équipe.

D'autres sources auraient par ailleurs confirmé à RDS que Guy Laliberté ainsi que René Angelil et Céline Dion n'avaient aucunement l'intention de faire une offre pour acheter le Tricolore.