Les grandes fraudes québécoises

Publié le 30/07/2009 à 00:00

Les grandes fraudes québécoises

Publié le 30/07/2009 à 00:00

Norbourg : des retraits en apparence légitime

L'affaire Norbourg est bien connue. Le scandale éclate en août 2005. Le fondateur et ex-président de Norbourg, Vincent Lacroix, est alors soupçonné de tromper la vigilance du gardien de valeurs, Northern Trust (NT), où se trouvait l'argent des clients qui investissaient dans les fonds Norbourg et Évolution. Les soupçons se transformeront rapidement en accusations et, en 2007, Vincent Lacroix sera finalement reconnu coupable. La fraude est estimée à 130 millions de dollars.

Son stratagème : effectuer des retraits ayant l’apparence d’être légitimes auprès de Northern Trust. Toutefois, au lieu de retourner l’argent aux clients, celui-ci prenait le chemin des comptes bancaires de Norbourg et de Vincent Lacroix. Ne restaient plus qu’à maquiller les opérations de faux documents et de trafiquer ses propres livres.

Mount Real : brouiller les pistes pour mieux frauder

En septembre 2008, l’Autorité des marchés financiers (AMF) décide de frapper. Elle porte 682 chefs d’accusation contre cinq dirigeants de Mount Real : Lino P. Matteo, Paul D’Andrea, Joseph Pettinicchio, Laurence Henry et Andris Spura. La fraude est évaluée à 130 millions de dollars. Le modus operandi de la société aurait été le suivant : Mount Real, dont la principale activité était de vendre des abonnements à des magazines, était financé à même les fonds recueillis auprès des investisseurs.

La société aurait mis en place des transactions fictives pour améliorer l’image de la situation financière de l’entreprise. Mount Real aurait brouillé ses activités dans un organigramme des plus complexes qui regroupe environ 120 sociétés créées au fil des ans.

Triglobal : Themis Papadopoulos toujours introuvable

Automne 2007. Dans le cadre d’une enquête, l’Autorité des marchés financiers constate des placements illégaux dans des paradis fiscaux aux Iles Cayman et aux Bahamas. Ces placements étaient offerts par Triglobal auprès d'individus et/ou d'entités corporatives. L'enquête démontre alors que des Québécois avaient investi entre 10 000 $ et 350 000 $ chacun par l’entremise de Triglobal au cours des dix dernières années.

Le gouvernement du Québec réagit. En décembre 2007, il nomme un administrateur externe pour assurer la gestion de la société ; les fonds et les activités de plusieurs des entreprises Triglobal sont gelés. Plus ou moins, ce sont 160 investisseurs qui ont perdu dans cette histoire. L'administrateur externe, Jean Robillard, n'a retrouvé que 2,5 millions des 86 millions offshore, ce qui ne représente moins de 3% du total.

Depuis, le président de Triglobal, Themis Papadopoulos, est introuvable. Selon plusieurs sources, il serait à l’extérieur du pays.

EnviroMondial : 346 fois coupable

En septembre dernier, Stevens Demers a été reconnu coupable de 346 chefs d’accusation. Le fondateur de l’entreprise Enviromondial a aidé deux de ses firmes étrangères à distribuer illégalement au Québec des actions de United Environmental Energy Corporation, une firme-écran américaine cotée à une Bourse "Pink Sheet" non réglementée à New York.
Stevens Demers n’en était pas à son premier délit.

Pourtant, dès 2002, on lui avait interdit de vendre des actions d'Enviromondial puisqu'il ne détenait aucun permis pour le faire et qu'il n'avait émis aucun prospectus. Il avait alors fait fi de l’interdiction. Les petits investisseurs victimes de la fraude auraient perdu entre trois et 10 millions de dollars.

Le président de l'association des actionnaires d'Enviromondial fait actuellement pression pour que l'AMF porte de nouvelles accusations, mais cette fois contre des collaborateurs de Stevens Demers.

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