Mais, la dégringolade des hedge funds survenue en 2008 a radicalement changé la donne. Les retraits ont été massifs : rien qu’au quatrième trimestre, 152 milliards de dollars américains ont été retirés au quatrième trimestre selon Hedge Fund Research, ce qui porte le total des actifs à 1 400 milliards de dollars américains à la fin de l'année.
Du coup, les institutions telles que les caisses de retraite et les fonds de pension détiennent maintenant plus de la moitié des actifs des hedge funds, devant les particuliers fortunés, selon l'Alternative Investment Management Association, qui représente le secteur mondial des fonds spéculatifs. Il y a trois ans, cette proportion n’était que d’un tiers.
Quant aux caisses de retraite et fonds de pension proprement dits, ils détiennent désormais un sixième des actifs des hedge funds. «Les hedge funds jouent aujourd’hui un rôle extrêmement important au niveau mondial pour les institutions qui s'occupent des retraites et des économies de tout un chacun», souligne la direction de l’Association, par voie de communiqué.
Cela signifie-t-il que nos retraites courent un nouveau danger, après celui d’avoir été exposé fortement au papier commercial adossé à des actifs (PCAA)? C’est bien possible, si l’on considère que les investissements d’une caisse devraient viser le long terme, et non un rendement élevé à courte échéance.
Cela étant, certains continuent de croire aux hedge funds. L’Universities Superannuation Scheme, le deuxième fonds de pension britannique, a annoncé cette semaine qu’il entendait toujours doubler son exposition à des actifs alternatifs comme les hedge funds et le capital-investissement.
Avec Reuters.