Les 260 syndiqués s'attendent à ce que leur employeur les mette en lock-out dès le début janvier. Leur convention collective expire le 31 décembre et les négociations en vue de la conclusion d'un nouveau contrat de travail sont suspendues depuis plusieurs jours.
Du côté de Quebecor, on dit accueillir avec ouverture la proposition de revenir à la table des négociations avec un conciliateur.
Selon la vice-présidente aux affaires publiques, Isabelle Dessureault, Quebecor Media va quand même poursuivre la négociation en tenant compte des bouleversements dans l’industrie des journaux et de la nécessité de s’adapter à l’ère numérique.
Le fonds de grève des syndiqués doit leur permettre de recevoir 76,2% de leur salaire régulier, y compris les primes, pendant au moins deux ans, a précisé M. Leblanc. Il assure que le syndicat n'a pas l'intention de déclencher une grève dans l'avenir prévisible.
Si un lock-out ou une grève était déclenché, ce serait le premier arrêt de travail depuis la naissance du quotidien en 1964.
Les syndiqués espèrent que la décision rendue lundi par la Commission des relations de travail, selon laquelle Quebecor a eu recours à des briseurs de grève pendant le récent conflit au Journal de Québec, les aidera dans leur bataille.
Isabelle Dessureault soutient que cette décision ne change rien à la négociation, puisque Quebecor "a toujours eu l'intention de respecter la loi". Elle parle d'une divergence d'interprétation entre la Commission et Quebecor au sujet d'un "trou léglislatif".
D'après le syndicat, Quebecor veut réduire de 20% les coûts d'exploitation du Journal de Montréal, en abolissant notamment 80 postes et en allongeant les journées de travail.
Avec La Presse Canadienne