L'étude révèle que seulement 11 pour cent des entreprises canadiennes réalisent des gains de productivité de 15 pour cent et plus (soit la catégorie des plus performantes), comparativement à 22 pour cent des entreprises à l'échelle internationale.
Selon Jon Wylie, directeur de Proudfoot au Canada, la performance "peu étincelante" des entreprises canadiennes est attribuable à plusieurs facteurs, "notamment le faible niveau de formation offerte au personnel et gestionnaires, une plus grande lenteur dans la prise de décision ainsi que des problèmes de communication interne dans les organisations canadiennes".
Même si les dirigeants d'entreprises canadiennes perçoivent la pénurie de main-d'oeuvre comme étant l'obstacle principal à la réalisation de gains de productivité, l'étude révèle que les employeurs d'ici comptent parmi ceux qui offrent le plus bas niveau de formation.
Ainsi les travailleurs canadiens reçoivent en moyenne huit journées de formation par année, le deuxième plus bas niveau des 12 pays étudiés et 25 pour cent moins élevé que la norme mondiale. De plus, à peine 55 pour cent des gestionnaires canadiens sondés affirment que les besoins en formation au sein de leur entreprise sont régulièrement revus et évalués, ce qui place le Canada au 12e et dernier rang à cet égard.
"Si le bassin de main-d'oeuvre ne dispose pas des compétences requises, c'est aux entreprises de prendre en charge la formation et le développement des habilités pour maintenir leur compétitivité. C'est là un des points faibles du Canada", a précisé M. Wylie.
D'après l'étude, le Canada figure à l'avant-dernier rang pour la facilité avec laquelle l'information circule au sein de l'entreprise. De plus, seulement 63 pour cent des gestionnaires canadiens affirment que les décisions se prennent rapidement dans leur entreprise, ce qui place le Canada au neuvième rang sur 12.