Obama veut revoir le Protocole de Montréal

Publié le 16/09/2009 à 00:00

Obama veut revoir le Protocole de Montréal

Publié le 16/09/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Les trois pays emboîtent ainsi le pas à la Micronésie et à l'île Maurice.

Le Protocole de Montréal, destiné à lutter contre le trou dans la couche d'ozone, est entré en vigueur en 1989. Il a depuis été signé par l'ensemble des 196 pays membres de l'ONU, le dernier en date, le Timor-Leste, l'ayant ratifié mercredi.

Coïncidence du calendrier, ce mercredi était la Journée internationale pour la protection de la couche d'ozone.

Dans sa version actuelle, le protocole encourage le recours aux HFC dans les réfrigérateurs et appareils d'air conditionné comme produits de substitution pour remplacer les CFC (chlorofluorocarbones), ces gaz responsables du trou dans la couche d'ozone dont l'utilisation a aujourd'hui quasiment disparu.

S'ils ne détériorent pas autant la couche d'ozone, les HFC favorisent en revanche l'effet de serre: leur pouvoir de réchauffement global est plus de 10.000 fois supérieur à celui du très nocif dioxyde de carbone.

En avril, la Micronésie et l'île Maurice ont proposé d'amender formellement le protocole de Montréal dans le sens d'une élimination progressive des HFC et de leur remplacement par d'autres produits moins dangereux. Les pays signataires se pencheront sur l'opportunité de réviser le Protocole lors d'une rencontre en Egypte en novembre.

D'ores et déjà, le département d'Etat américain y a apporté son soutien, estimant qu'il s'agissait d'une étape importante dans le cadre des efforts en vue d'un nouveau pacte global sur le climat à Copenhague, au Danemark en décembre. Dans cette perspective, le président Barack Obama assiste d'ailleurs la semaine prochaine à un sommet onusien sur le climat pour faire monter la pression.

"Cette proposition ferait grandement avancer l'appel du président Obama à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80% d'ici 2050, et contribuerait aux efforts multilatéraux de réduction globale des émissions de 50%", écrit le département d'Etat.

Selon Washington, l'idée est "d'appeler tous les pays à agir pour réduire leur consommation et leur production de HFC, les pays développés étant appelés à en faire plus, comme c'est le cas dans le cadre du Protocole de Montréal".

Les HFC ne représentent qu'environ 2% des émissions de gaz responsables du réchauffement climatique. Mais ils sont désormais massivement utilisés, leur part risquant de constituer jusqu'à un tiers des gaz à effet de serre d'ici la moitié du XXIe siècle. Et ce à cause justement de leur promotion dans le traité sur l'ozone, promotion jugée "irresponsable" par la Micronésie.

Début mai déjà, l'administration Obama avait qualifié les HFC de "menace très importante" pour le climat.

Le président de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, John Kerry, s'est réjoui mardi de cette nouvelle volonté affichée. Cette proposition "envoie un nouveau signal clair à la communauté internationale que les Etats-Unis ne resteront pas en retrait et seront à la pointe des efforts pour obtenir un accord fort à Copenhague", a-t-il déclaré.

Ce traité sur l'ozone est pour Kerry un outils adapté pour s'attaquer à l'urgence du réchauffement climatique. En avril, avec la présidente de la commission sur l'environnement du Sénat, Barbara Boxer, il avait écrit à Barack Obama en l'appelant à se servir du Protocole de Montréal pour réduire les HFC de 85% d'ici 2030.

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

Il y a 23 minutes | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Bourse: la technologie plombée par Netflix et Nvidia

Mis à jour il y a 55 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les Sept Magnifiques ont rendu plus de 900G$US de capitalisation à Wall Street cette semaine.

À surveiller: Boralex, Alphabet et Bombardier

Que faire avec les titres Boralex, Alphabet et Bombardier? Voici des recommandations d’analystes.