Selon Équiterre, le gouvernement canadien investira beaucoup moins que l'État américain afin de faire face aux crises climatique et énergétique, soit quatre fois moins par habitant. "Et de ce montant, le gouvernement essaie de faire passer 500 M$ d'aide aux pétrolières et à l'industrie nucléaire comme des investissements verts", affirme Steven Guilbeault. L'organisme de pression estime que les besoins en rénovation éco-énergétique sont de dix fois supérieurs aux 300 M$ de fonds disponibles. Et le programme d'infrastructures vertes de 1 G$ sur cinq ans devrait être porté entre 24 à 31 G$, "seulement pour répondre aux besoins des villes canadiennes en transports collectifs au Canada".
Équiterre affirme également que la volonté du gouvernement fédéral de soustraire plusieurs projets à l'obligation de passer à travers un processus d'évaluation environnementale "montre encore une fois que pour les Conservateurs, l'environnement nuit à l'économie".
"D'ici 2020, on prévoit que les investissements dans l'énergie éolienne à l'échelle mondiale atteindront 1 billion de dollars et créeront plus de 1,75 million d'emplois. Or, si le Canada veut accroître sa part des gains dans ce secteur économique mondial en croissance rapide, et s'il veut maximiser les avantages de l'énergie éolienne sur les plans économique et environnemental, le Parlement devra prendre des mesures qui vont bien au-delà de tout ce qui est prévu au budget", a dit Robert Hornung, président de la CanWEA.