Coalition contre le lock-out à Petro-Canada

Publié le 17/11/2008 à 00:00

Coalition contre le lock-out à Petro-Canada

Publié le 17/11/2008 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Il y a un an, jour pour jour, la pétrolière imposait un lock-out aux 260 travailleurs de sa raffinerie de Pointe-aux-Trembles, après un vote de grève de ses employés.

Les gens d'affaires, issus surtout de l'industrie de la construction, ont formé la Coalition pour les 4000 emplois de l'Est de Montréal pour faire valoir leur point de vue. Le président de la coalition, Louis-Pierre Lafortune, estime qu'en ces temps de crise financière mondiale, le Québec n'a pas les moyens de mettre sur la glace plus longtemps un projet de développement économique d'un milliard de dollars, créant 4000 emplois directs et indirects.

La coalition souligne que Petro-Canada envisage depuis un certain temps déjà de construire une nouvelle unité de transformation des pétroles bruts lourds à sa raffinerie de l'Est de Montréal. La coalition soutient que le conflit empêche les travaux de débuter.

En conférence de presse, lundi, à Montréal, Louis-Pierre Lafortune, a parlé de pertes de revenus pour les entrepreneurs qui ont acheté des équipements et gardent des ressources en attendant l'annonce du projet. Il a souligné également que le lock-out affecte les commerçants du secteur depuis un an, tels les restaurateurs et les nettoyeurs.

Une lettre signée par les membres de la coalition a été envoyée aux deux parties afin de leur faire connaître les demandes du groupe qui vise le règlement du conflit d'ici le 15 décembre. La coalition sollicite donc une rencontre avec chacune des parties dans les prochains jours.

Cette coalition bénéficie de l'appui du maire de Montréal-Est, Yvon Labrosse, du maire de l'arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Cosmo Maciocia, ainsi que du maire de l'arrondissement Anjou, Luis Miranda.

La FTQ-construction appuie également les démarches de la coalition.

La coalition compte aussi profiter de la campagne électorale en cours pour interpeller les chefs des partis politiques.

Les négociations chez Petro-Canada ont achoppé en décembre dernier avec le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) qui représente les 260 employés en lock-out de Pointe-aux-Trembles.

Selon le syndicat, la pétrolière exigerait des concessions majeures sur des acquis syndicaux, la formation de la main-d'oeuvre et en matière de santé et sécurité. Il allègue que Petro-Canada refuse aussi de respecter le règlement modèle négocié dans le secteur de la pétrochimie au Canada.

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