À en lire la hausse des indices boursiers, le marché a choisi d’interpréter ces données comme le signal d’un tournant marquant le démarrage d’une nouvelle phase de croissance.

Il s’agit de la première hausse faisant suite à des baisses successives lors des six derniers mois. Elle prend de court les économistes qui avaient anticipé une nouvelle baisse.

Les données comprennent certes quelques signes encourageants. Telle la hausse de 11% des commandes pour les équipements industriels, après une baisse de 14% en janvier. Les commandes de machines ont monté de 13,5%.

On relève aussi des hausses de 2% dans le secteur de matériel de transport, suivant une baisse de 12% en janvier. Les commandes de matériel de transport militaire sont en progression alors que les commandes de voitures et d’avions sont en recul.

L’économiste Michael Gregory de BMO y voit des premiers signes de reprise. «Cela laisse penser que la récession se stabilise et pourrait être à un tournant. Les perspectives de croissance pour la fin de l’année sont positives», dit-il.

Chez TD Securities, l’économiste Millan Mulraine met en garde contre un excès d’optimisme qui pourrait découler de cette hausse imprévue.

«Nous demeurons prudents et n’allons pas jusqu’à suggérer que cet indicateur traduit une inversion de tendance. Nous pensons que les dépenses en biens durables demeureront faibles car la récession continue de frapper. Et même si les commandes de biens durables augmentent, le niveau élevé des inventaires traduit une faiblesse de la production dans le court terme», dit-il.

Après tout, la hausse de février ne fait que suivre une baisse significative de 14% en janvier. Elle pourrait ne représenter qu’une légère correction.