La population du Québec semble déterminée à croire une illusion : Ça va bien au Canada et surtout au Québec parce que nos banques sont bien gérées et nous bénéficions de l’industrie des commodités (denrées et matières premières).

En réalité, c’est faux.

Si ça allait si bien et que nos banques n’avaient pas été affectées par la crise, il n’y aurait pas eu de plans d’aide et nous n’aurions pas les déficits énormes que nous devrons rembourser au Fédéral, Provincial et Municipal. Et la dette des individus et familles n’augmenterait pas non plus.

De plus, nos routes, nos écoles, notre système de santé (le système de lignes d’attente) et la sécurité (police et règlementation) ne seraient pas dans un état aussi lamentable (expériences personnelles).

L’argent qui aurait dû être attribué à ces programmes pour les maintenir en ordre ne l,a pas été. Évidemment, s’il l’avait été, nous aurions eu encore plus de déficits et de dette. Mais nous devrons ou bien payer pour régler l’écart de services raisonnables, ou bien nous nous appauvrissons par une réduction de services.

Nous ne pouvons pas continuer à vivre au-dessus de nos moyens et même le gouvernement nous le dit. Alors c’est encore temps de se réveiller … n’attendons pas comme la Grèce et les autres, que quelqu’un le fasse pour nous car ce sera encore plus difficile.

Notez que les marchés financiers partagent la vision illusoire de la population et les marchés boursiers, obligataires et de commodités n’anticipent pas de réajustement dans la situation. Ils anticipent que tout va bien et que ça va continuer comme ça. Le réveil peut être graduel, ou violent. Il sera probablement un mélange des deux …

Texte d’un article de la Presse Canadienne publié sur lesaffaires.com :

… Le gouvernement fédéral et la Banque du Canada tirent de nouveau la sonnette d'alarme sur le niveau d'endettement des ménages canadiens, qui ne cesse d'augmenter dans un contexte économique difficile.

Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a déposé mardi un projet de loi qui permettra officiellement à Ottawa d'intervenir avec plus de vigueur dans le secteur de l'immobilier afin d'éviter que les prêts hypothécaires contractés par les ménages canadiens ne dépassent leur capacité de payer …

Paul Dontigny Jr, M.Sc., CFA