Montréal, ville intelligente : un départ solide

Publié le 19/11/2014 à 22:24

Montréal, ville intelligente : un départ solide

Publié le 19/11/2014 à 22:24

C’est avec grand plaisir que je vous présente cette semaine le directeur de la ville intelligente de Montréal, Stéphane Goyette. Pour ceux parmi vous qui ne connaissez pas cette institution, c’est le bureau créé par l’administration du maire actuel de Montréal, Denis Coderre. Cette entité a pour but de faire de notre métropole un chef de file mondialement reconnu parmi les villes intelligentes et numériques; son principal mandat est de définir et d’exécuter la stratégie Montréal, ville intelligente et numérique 2014.

Stéphane a complété, le 11 novembre 2014, ses 3 premiers mois à la barre du Bureau de la ville intelligente. Je trace donc le portrait de cet homme polyvalent, qui a touché à toutes les facettes du secteur numérique depuis près de 20 ans et qui occupe aujourd’hui un poste clé dans le développement de Montréal : la ville Intelligente. Axe sur lequel a fait campagne le maire Denis Coderre.

Stéphane Goyette, le catalyseur
“Je ne suis pas un gars de technologie comme tel. Je suis davantage un catalyseur. J’ai commencé ma carrière en transformation d’entreprise. En 1995, j’ai eu mon wake-up call en naviguant sur internet. Quel canal de communication incroyable!"

Stéphane a touché tour à tour au conseil marketing, à l'agence de publicité (Diesel) comme associé, au fournisseur d’accès Internet, au contenu numérique avec Sympatico et Pages Jaunes. Il a dirigé plusieurs entreprises qui opéraient à l’échelle nationale et internationale. Il a donc une expérience variée, dans toutes les sphères de la technologie, avec comme fil conducteur un intérêt marqué pour le citoyen, ou le consommateur selon les circonstances. Il a toujours su développer un souci particulier pour les modèles d’affaires numériques et leur impact sur les gens, les usagers.

Stéphane a également prêté ses connaissances comme mentor dans Founder Fuel, Montreal Inc et Inno-Centre. “Je suis allumé par l’entrepreneuriat et la créativité de ce milieu. Il s’est créé un momentum spectaculaire depuis 5 ans et Montréal a grandement besoin de ça!"

C’est la passion qui a motivé Stéphane à vouloir occuper son poste actuel : “Je ne suis pas allé à la ville de Montréal pour avoir une job. Je suis là parce que j’avais envie d’être porteur d’un projet puissant, qui peut avoir des impacts fondamentaux sur la ville. Je suis le premier porteur de relai; il y en aura d’autres après moi. Pour moi, c’est un engagement civique. Harout Chitilian et moi travaillons en équipe pour changer la ville de Montréal. Nous sommes tous les deux allumés par une volonté de bien faire les choses et de gagner."

Les 100 premiers jours
Après 100 jours à la barre du bureau de la ville intelligente, le bilan est simple : ce n’est que le début d’un grand chantier. L’équipe de Stéphane en est à l’étape de la récolte des idées auprès des citoyens de Montréal. "La machine est énorme! Pour faire de notre projet un succès, nous allons devoir mobiliser les employés. Ça demeure un défi extraordinaire! J’ai un rôle d’influenceur dans la machine mais les employés de la ville ne sont pas sous ma responsabilité."

Stéphane et son équipe (qu’il bâtit actuellement) ont tout de même la chance d’avoir un maire qui a un extraordinaire leadership et une certaine caution de la population pour faire avancer les choses. Jusqu’à date, le maire l’a bien démontré. Comme il l’a affirmé le 17 novembre à l’événement “je vois Montréal” : “Je fais ce que j’ai dit que j’allais faire”.

Pour Stéphane, le défi est donc de faire émerger les champions parmi les employés. Et, selon lui, bon nombre des 28 000 employés veulent réellement faire avancer Montréal! Comme preuve, plusieurs ont participé comme citoyens aux causeries qu’a organisé le bureau de la ville intelligente au cours des trois dernières fins de semaine.

"La première condition préalable au succès de notre projet est l’implication du citoyen. Or, il se trouve que certains employés de la ville connaissent très bien les préoccupations des citoyens. Ce sont eux qui sont sur la ligne de front; ils ont une masse importante d’information. Souvent, les meilleures idées viennent de là!"

La feuille de route en 5 points
La ville de Montréal est actuellement au 24e rang des villes intelligentes au monde, selon le Intelligent Community Forum (ICF), qui classe les villes selon un ensemble de critères. L’objectif de l’équipe de la ville intelligente est de faire grimper Montréal dans le classement du ICF au cours des 3 prochaines années.

Pour ce faire, l’équipe de Stéphane veut se donner une vision collective qui va émaner de la communauté, constituée des groupes suivants :
- les citoyens
- les membres de la communauté des startup et du numérique
- les employés de la ville de Montréal

"Les technologies numériques ne sont pas une fin en soi, mais un moyen : il faut placer le citoyen au centre. Or, à l’heure actuelle, jamais la technologie n’a permis de le faire avec autant de pertinence et d’efficacité."

La technologie sera donc mise à profit pour faire participer le citoyen, d’abord dans la définition de ce qu’est une ville intelligente; ensuite, dans la définition des enjeux et des priorités à mettre de l’avant.

Pour y arriver, l’équipe a établi une démarche en 5 points, qui a déjà été mise en branle :
1. Créer le Bureau de la Ville Intelligente avec une vision; ce qui a été fait suite à l’élection du Maire Coderre et à l’assignation du dossier de la ville intelligente à Harout Chitilian;

2. Récolter les idées des citoyens et des autres villes à travers le monde qui ont implanté des programmes de ville intelligente :
- Être dans un mode écoute des pratiques qui sont établies ailleurs dans le monde et qui pourraient s’appliquer à Montréal
- Être à l’écoute des montréalais via une panoplie de forums : causeries, séances de travail, sondages dans les médias sociaux, sondages téléphoniques

3. Déposer des orientations stratégiques (avant Noël), priorisées en séance de co-design, avec la participation des citoyens

4. Déposer un plan d’actions avec les priorités établies avec les citoyens (en janvier 2015)

5. Exécuter le plan, mesurer les actions et donner une rétroaction aux citoyens

Un avenir prometteur
"Ce qu’on veut, c’est de ne pas avoir à réinventer la roue. Il faut rester pragmatique et ne pas tomber dans le rêve. Faut que ça se réalise! Nous allons donc garder contact avec les citoyens pour démontrer le résultat de nos actions. Cela dit, une ville c’est un corps vivant. Nous allons devoir nous ajuster en fonction des enjeux que la ville aura. La flexibilité sera de mise!"

Avec un entrepreneur dans l’âme à la barre de la ville Intelligente, je crois que nous pouvons être confiant que les choses vont avancer rondement. Nous lui souhaitons tous, comme citoyens de Montréal, un franc succès dans l’aboutissement de ses travaux! Un projet que je vais donc suivre avec attention et auquel je compte bien participer comme citoyen ;-)

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