Votre portefeuille est peut être plus risqué que vous le croyez?

Publié le 18/02/2013 à 14:19, mis à jour le 18/02/2013 à 16:01

Votre portefeuille est peut être plus risqué que vous le croyez?

Publié le 18/02/2013 à 14:19, mis à jour le 18/02/2013 à 16:01

Par Michel Marcoux

BLOGUE. On répète souvent qu'une partie du portefeuille de placement doit être investie dans la catégorie revenu fixe pour protéger et diminuer le risque. Cette règle doit être prise avec une pincée de sel, car elle dépend souvent du contexte. Et le contexte semble en ce moment peu favorable aux catégories d'actifs qualifiés généralement de sécuritaires.

Il est important de rappeler que le secteur des revenus fixes inclut tous les produits financiers tels qu’obligation, bons du trésor, certificat de dépôt, acceptation bancaire et autres produits de dettes.

La firme UBS classe depuis peu les obligations dans la catégorie risque «agressifs». Cette mise en garde est rapportée par la firme de gestion EdgePoint dont les commentaires sont toujours aussi pertinents.

Selon cette même firme, «l’évaluation du marché du S&P 500 est de 14,5 X les bénéfices alors que les bons du trésor 10 ans US est de 50 X. » Ces derniers seraient donc suévalués. Mais pour l'investisseur, il est difficile de percevoir des risques dans ces actifs puisqu'on lui a toujours prétendu le contraire.

«En 1946, après 26 ans de baisse des taux d’intérêt, une obligation du Trésor à échéance fixe 30 ans valait 101$ et affichait un rendement de 2,5 %. Peu d’investisseurs avaient déjà connu un contexte de hausse des taux d’intérêt et auraient été étonnés que 30 ans plus tard, la même obligation ne valait plus que 17$, ce qui représente une perte en capital de 83%».

Toujours selon les observations de EdgePoint, le marché des actions des grandes sociétés à dividendes et celui des actions des entreprises de service publique sont aussi surévalués.

L’investisseur doit donc s’assurer que la portion à risque de son portefeuille est bien celle qu’il croit et qu’il n’est pas surexposé à une bulle qui pourrait éclater. L’idée que les produits de dettes sont moins à risque que les actions est une fausse croyance et les prochaines années pourraient bien le démontrer.

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Michel Marcoux est conseiller financier spécialisé en fonds communs de placement et mandat privée et auteur de nombreux guides sur les finances personnelles. michel.marcoux@avantages.com

 

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