BLOGUE. Un tout petit tableau était publié cette semaine (éd. 21 avril 2012) en page 4 du journal Les Affaires intitulé : Le prix des maisons soutenu par les 20-44 ans. Les données proviennent de la Banque Nationale. Il est vraiment intéressant de constater que les prix des maisons ont chuté de 42,2% en Irlande et de 37% aux États-Unis depuis 2007, donc au cours des 5 dernières années. Pendant ce temps, au Canada, un pays qui compte, tout comme son voisin du sud, nombre de marchés immobiliers à l’intérieur de ses frontières, a vu les valeurs des propriétés augmenter, au cours de la même période, de 18%.
Alors que les valeurs des États-Unis baissaient en moyenne de 7,4% (-37%/ 5 ans) par année, même si le marché n’est jamais linéaire et encore moins uniforme d’une région à l’autre, il reste que pendant ce temps, les valeurs augmentaient au Canada de 3,64% (+18,2%/ 5 ans) ce qui représente un écart de valeur de 11 % (-7,4% + 3,64%).
On sait que toutes sortes de malversations financières ont eu cours aux États-Unis alors que parallèlement, des produits de financement plus ou moins spéciaux étaient offerts aux emprunteurs, incluant ceux qui n’en avaient pas les moyens dès le départ. Si on ajoute à tout cela le fait que les intérêts sur les prêts hypothécaires de résidences privées sont déductibles d’impôts, on se retrouve avec un cocktail qui ne peut que vous rendre malade.
Comme les valeurs des propriétés aux États-Unis ont recommencé à reprendre leur ascension, on peut croire que le ménage a été fait. D’ailleurs, M. Buffet lui-même suppose une reprise à compter de 2013. Cette conclusion repose sur le fait que depuis quelques années, les mises en chantier aux États-Unis sont passées de 1,8 millions d’unités par année à environ 600 000, soit une baisse des deux tiers. Cette réduction a permis d’écouler, année après année, environ 1,2 millions d’unités en surplus ou en reprise de finance puisque la constitution de ménages, pour sa part, s’est poursuivie. Ce n’est pas parce que l’économie ralenti que moins de gens vieillissent chaque année.
Pendant ce temps, Israël, qui continue malgré l’évidente insécurité physique de ses ressortissants, d’attirer des gens d’un peu partout dans le monde, a vu depuis 5 ans, toujours selon la Banque Nationale, les valeurs des maisons augmenter de 40,5%. Imaginez ce que cette hausse aurait été si un accord de paix avec les pays voisins était signé!
Martin Provencher, auteur-conférencier en immobilier
