Profitez de votre REER au maximum

Publié le 26/01/2013 à 00:00, mis à jour le 24/01/2013 à 09:08

Profitez de votre REER au maximum

Publié le 26/01/2013 à 00:00, mis à jour le 24/01/2013 à 09:08

À l'occasion de la période des REER, Les Affaires vous propose un contenu riche et diversifié afin de vous aider à planifier votre retraite. Dans cette édition, Bernard Mooney nous explique pourquoi le REER reste un outil incontournable. Nous vous proposons aussi des suggestions de placement, en plus de la clinique REER, afin de répondre à vos questions. À cela s'ajoute la couverture quotidienne de LesAffaires.com sur les REER jusqu'à la fin de février et l'édition spéciale du magazine A+, qui sera encartée dans Les Affaires du 9 février.

Avec l'introduction du CELI, la mauvaise performance des marchés boursiers de 1999 à 2008 et le désenchantement généralisé à l'égard de la retraite, le régime enregistré d'épargne-retraite (REER) est de moins en moins à la mode. Pourtant, il devrait être au centre de la stratégie de placement de la plupart des épargnants voulant se bâtir un important capital pour leurs vieux jours.

Pour bien des gens, l'attrait du REER se limite à la déduction fiscale. Plus votre salaire est élevé, plus le REER vous fait économiser de l'impôt. Par exemple, vous pouvez placer pour l'année 2012 un maximum de 22 970 $ dans votre REER. Ce qui vous vaudra un remboursement d'impôt d'au moins 8 000 $, en supposant un taux marginal d'imposition d'au moins 40 %.

Le plus grand avantage du REER

C'est intéressant, mais pour moi, le plus grand avantage du REER est sa capacité de pouvoir faire croître le capital à l'abri de l'impôt. Plus vous êtes en mesure d'obtenir un rendement élevé à long terme, plus le REER est un outil efficace. D'où l'attrait de la Bourse.

Bien des épargnants, en recevant leur remboursement d'impôt, éprouvent l'une des deux tentations suivantes : le dépenser en se disant que la vie est trop courte pour penser à long terme ou rembourser par anticipation une partie de leur hypothèque.

Faites ce que vous voulez, mais ces deux réflexes sont mauvais, surtout si vous craignez d'être incapable d'épargner suffisamment pour vos vieux jours.

Si c'est votre cas, je vous recommande une autre stratégie : investir au complet votre remboursement pour optimiser votre REER.

La raison est simple : avec les taux d'intérêt actuels, rembourser votre hypothèque, même si ce n'est pas une mauvaise chose en soi, est moins payant qu'investir intelligemment.

En effet, si votre hypothèque vous coûte 3 % par an, il est préférable de continuer à la rembourser si vous pouvez obtenir un rendement annuel d'au moins 6 % . C'est ce que le marché boursier vous offre, à mon avis.

J'entends d'ici des réactions de bien des lecteurs outrés par une telle recommandation. Plusieurs ont juré de ne plus jamais se tourner vers la Bourse, cette bête qu'ils estiment impossible à mater.

C'est ici qu'entrent en jeu d'autres caractéristiques attrayantes du REER, comme le fait que c'est un outil spécifiquement conçu pour investir à très long terme. Comme par hasard, c'est la seule façon qu'a l'épargnant de profiter de la Bourse.

Les trois règles d'or

Pour que ma recommandation vous réussisse, vous devrez appliquer religieusement les trois règles suivantes :

1 D'abord, en tout temps, peu importe qu'on soit en plein marché haussier, maintenez des attentes réalistes. Notez que j'ai mentionné la possibilité de réaliser un rendement d'au moins 6 % à la Bourse. Je n'ai pas indiqué 15 %, et ce n'est pas un hasard.

Bien des fiascos boursiers ont à leur racine des attentes trop élevées qui provoquent des comportements irrationnels, en commençant par stimuler la fibre spéculative. C'est vrai, peu importe vos compétences et vos choix d'investissement.

2 La deuxième règle est encore plus importante et difficile à suivre. Faites complètement abstraction des manchettes économiques et financières. N'investissez jamais en fonction des grands titres. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Warren Buffett :

«Les épargnants ne devraient pas se préoccuper du tout des nouvelles de la journée. S'ils essaient d'acheter et de vendre en fonction de l'actualité, ils ne seront jamais de bons investisseurs.»

La façon sensée de respecter cette règle est d'investir de façon systématique, par exemple acheter tous les trimestres un montant fixe d'un FNB et faire de même dès que vous recevez votre remboursement d'impôt.

3 Ma troisième règle est d'abandonner l'idée que vous pouvez être plus brillant que le marché. Il n'est pas nécessaire de battre les rendements des principaux indices boursiers pour s'enrichir. Pour la très grande majorité d'entre vous, c'est hors de portée. Le seul fait de vous essayer vous forcera à prendre des risques trop grands.

En terminant, je ne veux pas vous faire croire que la Bourse ne comporte pas de risques. Oui, le marché boursier est volatil et risqué. Et plus vous le considérez à court terme, plus c'est vrai. Par contre, si votre horizon temporel est de plusieurs années, comme cela devrait l'être lorsqu'il est question de REER, le risque est beaucoup moins grand.

En fait, le risque associé à la Bourse a tellement été galvaudé qu'il a fait oublier un autre risque, tout aussi présent, mais plus sournois : l'absence d'actions dans votre portefeuille. Si vous avez moins de 50 ans, ne pas avoir d'actions, c'est risquer de manquer de capital pour financer votre retraite. Et si vous avez plus de 50 ans, c'est risquer de voir votre pouvoir d'achat s'effriter au fil des ans. Il y a moyen de gérer ces risques en utilisant au maximum les vertus du REER.

bernard.mooney@tc.tc

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