Partout au Québec, les chambres de commerce locales représentent l'outil numéro un pour réseauter entre gens d'affaires. Certaines régions ont néanmoins développé d'autres réseaux parallèles tout aussi dynamiques.

En Outaouais

Fondé en 1983, le Regroupement des gens d'affaires de la capitale nationale a la particularité de créer un pont entre deux provinces. Il s'adresse aux entrepreneurs francophones situés des deux côtés de la frontière québéco-ontarienne. «Nous comptons près de 600 entreprises totalisant près de 1 000 membres», signale fièrement Johanne Lefebvre, directrice générale du RGA. Elle précise que les membres proviennent d'aussi loin que Maniwaki, Hawkesbury et Shawville. Outre les activités régulières (déjeuners-causeries, 5 à 7) qui se déroulent deux à trois fois par mois en alternance de chaque côté de la frontière, le regroupement présente un gala d'excellence annuel en avril.

Au Saguenay

Il faut être de sexe féminin pour faire partie du 2e plus important réseau en ville. Premier regroupement de femmes d'affaires à voir le jour au Québec en 1989, la Corporation des femmes d'affaires du Saguenay rassemble aujourd'hui près de 200 entrepreneures. Les activités de réseautage, qui ont lieu une fois par mois, se veulent aussi originales qu'utiles. À titre d'exemple, une rencontre récente a pris la forme d'un 5 à 7 présenté à l'aéroport de Bagotville sous la thématique évasion-voyage, avec musique et cocktails des îles. Le rendez-vous suivant était plus formel : une formation portant sur la prise de parole en public.

À Québec

Dans la vieille capitale, la Voix des entrepreneurs en T.I. de Québec réinvente le réseautage. La 2e plus importante association d'entrepreneurs de TI de la province privilégie régulièrement la formule «barcamp» pour ses activités. «Ce sont des rendez-vous sans conférenciers ni programmation. Les sujets de discussion sont décidés par les participants en début de rencontre. Ça incite les membres à faire preuve d'une grande ouverture et d'improvisation», explique Claude Racine, directeur général de la VETIQ. L'organisation regroupe 170 entreprises totalisant plus de 215 membres.

En Mauricie et au Centre-du-Québec

Depuis 35 ans, tous les 1 500 manufacturiers de ces deux régions sont systématiquement inscrits au sein de l'Association des manufacturiers exportateurs Mauricie-Centre-du-Québec. Sans abonnement ni cotisation.

Cette organisation bénévole, sans permanence, présente chaque mois des activités, tels des conférences, des déjeuners-causeries, des formations. «On travaille beaucoup en collaboration avec l'UQTR et les autres associations régionales professionnelles (ingénieurs, comptables...) de nos deux régions afin de mieux outiller nos manufacturiers, qui sont pour la plupart de petites PME», indique Pierre Boucher, porte-parole des Manufacturiers et exportateurs de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

À Sherbrooke

La Maison régionale de l'industrie est loin de se distinguer par le nombre de membres. C'est à peine si l'organisation compte une centaine d'entreprises. Pourtant, cette petite association, qui représente près de 50 % de la main-d'oeuvre manufacturière de la région de l'Estrie, multiplie les comités pour répondre aux réels besoins et attentes de ses membres. «En plus de communiquer régulièrement par courriel, nous organisons des activités trimestrielles pour les gestionnaires de ressources humaines. Il en va de même pour les gens de la production qui sont souvent oubliés dans ce type d'organisation», souligne René Gendron, directeur général de la Maison de l'industrie.

Ce réseau compte également un comité pour les entrepreneurs ayant moins de 15 employés. Des comités sur la commercialisation et le développement des occasions d'affaires doivent voir le jour en 2013. «La raison d'être du réseautage est d'abord de pouvoir partager des expériences, des conseils. C'est ce que nous permet de faire notre petite association», conclut M. Gendron.