L'innovation rapporte beaucoup à l'Université de Sherbrooke. Non seulement elle est l'université canadienne qui tire le plus de revenus des inventions de ses chercheurs -150 millions de dollars à ce jour ?, mais elle se place au deuxième rang des universités nord-américaines, derrière UCLA, en Californie.
« C'est parce qu'ils ont inventé le Gatorade », blague Patrick Lopez, directeur du marketing de Vantrix, à Montréal. Vantrix est issue d'une autre société, VoiceAge, elle-même le fruit d'un essaimage entre l'Université de Sherbrooke et Sipro Lab Telecom, une société qui gère des pools de brevets pour le secteur des télécommunications.
Des brevets technologiques développés à l'Université de Sherbrooke et mis en application par VoiceAge sont aujourd'hui utilisés par des sociétés comme Cisco et Ericsson, entre autres.
L'importance de développer la propriété intellectuelle au Québec est quelque chose que la direction de Vantrix comprend bien, elle qui s'est inspirée du modèle mis en place par l'Université de Sherbrooke et VoiceAge.
La PME montréalaise est partenaire de l'École de technologie supérieure (ÉTS) dans une chaire de recherche qui fait de la R-D afin de mettre au point de nouvelles technologies de compression.
Deux professeurs et leur dizaine d'étudiants ont à leur actif une vingtaine de brevets, qui portent sur l'optimisation vidéo sur mesure pour des réseaux dont la bande passante fluctue constamment. Si Vantrix commercialise ces brevets, une partie des revenus reviendront à l'ÉTS. A.M.
