" Notre marque de commerce, c'est le français "

Publié le 16/10/2010 à 00:00, mis à jour le 15/10/2010 à 14:26

" Notre marque de commerce, c'est le français "

Publié le 16/10/2010 à 00:00, mis à jour le 15/10/2010 à 14:26

Dans la plus grosse école de gestion francophone du monde, l'École des sciences de gestion de l'UQAM (ESG UQAM - 12 500 élèves, dont 2 000 aux deuxième et troisième cycles), la langue d'enseignement demeure le français sur le campus montréalais.

" Un MBA en anglais, c'est hors de question ", dit Benoît Bazoge, vice-doyen aux études à l'ESG UQAM. Tant pour des raisons politiques (professeurs et étudiants tiennent à l'exclusivité du français) que stratégique : " Ça ne servirait à rien, dit-il. L'UQAM n'a pas de positionnement dans le monde anglophone. On irait jouer dans les mêmes plate-bandes que les concurrents et ça nous donnerait quoi ? Notre marque de commerce, c'est le français. "

Benoît Bazoge reconnaît que l'absence d'anglais dans l'enseignement oblige l'ESG à viser surtout les marchés francophones, notamment l'Afrique. " Oui, ça nous limite dans le recrutement. Mais il y a encore de la place pour se développer. "

Pas de lacunes en anglais

Cette situation commence aussi à poser des problèmes dans les partenariats que l'ESG a conclus en France avec des écoles qui inscrivent toutes une année d'enseignement en anglais dans leur cursus scolaire. Mais M. Bazoge estime que le problème des jeunes Français est justement qu'ils maîtrisent très mal l'anglais, contrairement aux étudiants québécois. " Les écoles de gestion leur imposent une année en anglais pour pallier leurs lacunes en anglais, qui reste la langue des affaires dans le monde, dit-il. Les étudiants québécois n'ont pas ce problème. "

Mais si l'anglais est absent sur le campus montréalais, il en va autrement des campus étrangers où l'UQAM offre son MBA. Environ 400 étudiants sont inscrits au MBA dans 11 campus, dont Paris-Dauphine, Varsovie, San Luis Potosi, Tunis ou Xuzhou, en Chine. " La stratégie de l'UQAM à l'international, depuis 1996, n'est pas de faire venir les étudiants ici, mais d'aller où ils sont. On y enseigne en anglais, en espagnol ou en français. Nos professeurs se déplacent pour 10 jours de cours intensifs. "

Les droits de scolarité sont établis par les établissements locaux et varient selon l'endroit : il en coûte 15 000 $ pour un MBA de deux ans à Xuzhou, 25 000 euros (35 000 $) à Paris-Dauphine. " Au départ, on a démarré ces collaborations en Afrique, pour des considérations sociales. Maintenant, on est aussi présent dans des pays où on peut facturer plus cher. Pour l'UQAM, cette formule est devenue très rentable. "

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