Facile d'exporter ? Si vous parlez à un geek des technologies de l'information, il vous répondra qu'il ne s'est jamais vraiment posé la question. Pour lui, les frontières n'ont jamais existé. Dès que son produit se retrouve sur le Web, le monde s'offre à lui.
Mais le Québec est loin d'être une terre de geeks, du moins pour le moment. La réalité est tout autre.
Pour la plupart, nos PME oeuvrent dans le secteur manufacturier. C'est le cas de Robert Hydraulique (RH), une entreprise de Le Gardeur qui fabrique des échelles télescopiques, notamment pour les camions de pompiers. Fondée en 1991, RH affiche des revenus annuels de plus de 5 millions de dollars, dont 20 % proviennent de l'extérieur du Québec.
J'ai demandé à son président fondateur, Robert Desrosiers, quels conseils il donnerait à ceux qui veulent se lancer hors Québec et profiter de la reprise économique aux États-Unis. «Il ne faut jamais prendre de risque financier, surtout dans un autre pays !» dit-il.
Soyez prudent lorsque vous signez votre premier contrat à l'étranger. L'enthousiasme peut vite tout faire déraper. «Une chose très importante : il faut se faire payer par lettre de crédit, ou bien avoir une garantie d'Exportation et développement Canada, ou bien un transfert bancaire avant la livraison de vos produits», insiste M. Desrosiers.
Conseil avisé. Mais avant de livrer un produit ou un service et de se faire payer, comment faire pour attirer le client ? «Il faut un bon produit... et un bon site Web. C'est par notre site Internet que nous avons eu une demande de la Corée du Sud», explique M. Desrosiers, en parlant de sa première commande à l'étranger.
Un bon site Internet est votre meilleure vitrine sur le monde, même pour une entreprise manufacturière. Le hic, c'est que les PME québécoises ne sont pas très «branchées» : seulement la moitié des PME de moins de 20 employés a un site Web, selon le Réseau des SADC/CAE. Finalement, on devrait tous avoir un geek au sein de notre entreprise !
