Vous avez dit ingénieure à la Ville de Montréal ?

Publié le 07/09/2013 à 00:00

Vous avez dit ingénieure à la Ville de Montréal ?

Publié le 07/09/2013 à 00:00

Pas facile aujourd'hui d'être ingénieur à la Ville de Montréal. Après les révélations de la commission Charbonneau sur les pots-de-vin accordés à certains d'entre eux, c'est tout le corps de métier qui se sent visé.

Hélène Bénéteau de Laprairie reconnaît que «c'est difficile». Mais la chef de section, Évolution et exploitation sécurité publique au service des technologies de l'information garde le cap. D'autant plus que cette section ne fait pas partie des services visés par la Commission. «C'est un problème d'éthique personnel. Ce n'est pas le métier qui est en cause», affirme-t-elle. Elle assure qu'à l'interne, les gens sont toujours dévoués. «On traverse cette crise avec la Ville. Notre motivation vient surtout de l'engagement vis-à-vis du public».

Hélène Bénéteau de Laprairie, 42 ans, veille sur les systèmes informatiques des services de la police et des pompiers. Une vaste toile d'araignée. «Plusieurs centaines d'applications sous-tendent les opérations. On apporte des solutions qui vont faciliter la vie des clients au quotidien.» Elle cite par exemple le système de répartition des véhicules d'urgence grâce à la géomatique.

Formée en 1996 en génie informatique et électrique à Polytechnique Paris, l'ingénieure a connu les débuts des technologies qui font partie de notre quotidien : téléphone cellulaire, fibre optique, reconnaissance vocale, etc.

Avant d'entrer à la Ville de Montréal, il y a trois ans, pour occuper des fonctions de gestion, l'ingénieure a fait ses classes chez Nortel puis chez Fido. Elle a aussi été consultante pendant une douzaine d'années.

Son expérience lui permet de guider ses troupes pour résoudre les problèmes techniques et innover. Côté gestion, elle a choisi de faire un MBA, en 2002, «pour être plus crédible face aux autres gestionnaires.»

Convaincre les jeunes générations

Même si, aujourd'hui, ses fonctions l'amènent principalement à gérer les risques et à développer une vision à long terme, elle n'oublie jamais la raison pour laquelle elle a choisi ce métier. «On a tendance à oublier tout ce qu'il y a derrière la technologie : la maîtrise des principes de la physique, de l'électricité, etc. On fait de la magie», estime l'ingénieure.

C'est cette «magie» qui la pousse à s'investir dans l'Association des diplômés de Polytechnique. Un organisme où elle tente de convaincre les jeunes générations de se lancer dans le métier d'ingénieur, «méconnu et moins admiré que celui de médecin, par exemple», déplore-t-elle. Hélène Bénéteau de Laprairie espère que son image ne sera pas ternie au point de détourner les jeunes de cette vocation.

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