Un partenariat fructueux entre Carnot Réfrigération et Sobeys

Publié le 26/11/2011 à 00:00

Un partenariat fructueux entre Carnot Réfrigération et Sobeys

Publié le 26/11/2011 à 00:00

Sobeys a fait le tour de la planète pour trouver une solution de remplacement des gaz réfrigérants polluants de ses équipements. C'est finalement près de chez lui, à Trois-Rivières, que ce géant de l'alimentation a trouvé le procédé convoité.

Plus précisément chez Aubin Pélissier, une PME spécialisée dans la réfrigération, la climatisation et la ventilation. En 2007, Sobeys leur a lancé un défi, comme le relate Simon Bérubé, directeur principal de l'ingénierie chez Sobeys Québec. «Nous leur avons dit : «Si vous développez une solution pour nous, on sera un peu les cobayes, mais sans prendre des risques démesurés. On vous aidera à peaufiner les solutions qu'on vous achètera. Après, les frontières s'ouvriront à vous.» Et c'est ce qui est en train de se passer.»

À la fin de 2009, après un an de conception dans le nouvel entrepôt de Sobeys à Trois-Rivières, l'ingénieur d'Aubin Pélissier, Marc-André Lesmerises, tenait un procédé propre à révolutionner le marché des systèmes de réfrigération. Il a alors cofondé Carnot réfrigération, avec ses anciens patrons, Luc Dugré et Guy Tourigny.

La technologie de réfrigération de Carnot recourt au CO2 plutôt qu'aux traditionnels fréons, qui émettent des gaz à effet de serre (GES) comme des HFC extrêmement nocifs pour l'environnement. Ses émissions de GES, même en cas de fuite, sont minimes.

«Les réfrigérants au CO2 émettent 4 000 fois moins de GES que les réfrigérants synthétiques standard et n'ont aucun effet sur l'appauvrissement de la couche d'ozone, tout en étant extrêmement efficaces», précise Marc-André Lesmerises, copropriétaire et vice-président ingénierie chez Carnot réfrigération.

Résultats probants

À l'automne 2010, grâce à une aide de 380 650 $ de l'Agence de l'efficacité énergétique en vertu du programme Technoclimat, Carnot réfrigération installe un système en remplacement du système réfrigérant standard dans un magasin de Sobeys.

Les résultats sont probants : Carnot a réussi à réduire de 90 % les réfrigérants synthétiques aux fréons du système existant, les faisant passer de 3500 à 300 livres de HFC.

Aujourd'hui, la technologie de Carnot permet d'éliminer tout réfrigérant synthétique d'un système.

«L'impact en termes de réduction d'émission de GES est majeur ; c'est près de 1 000 tonnes de CO2 équivalent par année sur un site, et ces réductions sont récurrentes d'année en année», dit M. Lesmerises.

Cap sur l'international

«Ils ont carrément développé une solution sur mesure qui est applicable un peu partout dans le monde. Ils vont se mettre à exporter sous peu, c'est écrit dans le ciel !» s'exclame Simon Bérubé, de Sobeys Québec.

La technologie est aujourd'hui installée dans divers centres de distribution frigorifiques et supermarchés IGA au Québec. Les installations sportives telles que les arénas sont maintenant dans la mire de la PME de 20 employés.

D'ici deux ans, Carnot réfrigération prévoit s'affairer sur une centaine de sites par année. La PME a maintenant des visées mondiales et discute avec plusieurs partenaires majeurs potentiels. «Le marché est vraiment gros en Amérique du Nord, mais il y a aussi un paquet d'endroits dans le monde où on a tout avantage à aller s'installer», note l'ingénieur. Carnot profite de la visibilité que lui offre son premier client, Sobeys.

Sobeys Québec est membre du Consumer Goods Forum (CGF), un organisme mondial réunissant quelque 400 détaillants, industriels et fournisseurs du secteur des produits de consommation. L'année dernière, ceux-ci se sont engagés à ce que d'ici 2015, toutes leurs nouvelles installations utilisent des réfrigérants naturels, soit du CO2 ou de l'ammoniac. Cet automne, lors du deuxième forum sur la réfrigération du CGF, Sobeys Québec a animé la séance d'ouverture... en compagnie des dirigeants de Carnot réfrigération.

«J'ai beaucoup d'appels et de visites de personnes des États-Unis et de l'Europe qui s'y intéressent [à la technologie de Carnot]. Moi, je ne vends rien d'autre que des tomates ou des concombres, mais je suis un acheteur et un utilisateur de technologies. Si cela peut les aider et contribuer à l'avancée de leur solution, tout le monde sera gagnant», ajoute M. Bérubé.

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?