Un bon titre à se mettre sous la dent

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Un bon titre à se mettre sous la dent

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Le titre de l'épicier Metro a si bien joué son rôle de refuge depuis le début de l'année que son potentiel de gain est plus limité.

Le rebond de 52 % de son action depuis mars fait en sorte qu'elle n'a plus la valeur d'aubaine qu'elle affichait au printemps. Les prochains résultats financiers auront donc un effet déterminant sur son évolution.

Au cours actuel, l'action de Metro vaut 12,6 fois le bénéfice de 2,53 $ par action prévu en 2009 par les analystes. L'évaluation est donc bien inférieure à celle de 18 fois observée en 2005, mais le titre n'est pas si bon marché pour une entreprise dont le bénéfice devrait croître de seulement 4 % en 2009, note Alain Chung, gestionnaire chez Claret.

Deux analystes croient que le titre peut encore s'apprécier sensiblement : Michael Van Aelst, de TD Newcrest, et Irene Nattel, de RBC Marchés des Capitaux.

Leurs prévisions de bénéfice pour 2009 sont plus élevées que celles de leurs collègues. Par exemple, M. Van Aelst prévoit un bénéfice de 2,72 $ en 2009 et de 2,96 $ en 2010, et établit son cours-cible à 33 $ d'ici un an.

Détenant déjà l'action de Metro dans ses portefeuilles, Martin Dufresne, gestionnaire chez Fiera Capital, est plus nuancé : " Si la récession se prolonge en 2009, l'action gagnera encore des points, car Metro est bien gérée, reste rentable et dispose d'un bon bilan. "

Par contre, si les craintes envers l'économie se dissipent, les investisseurs se tourneront vers d'autres titres moins chers offrant un plus fort potentiel de redressement, dit M. Dufresne.

Même si le titre de Metro n'est plus une aubaine, Stéphane Gagnon, gestionnaire au Fonds des professionnels, lui reste fidèle, car il a confiance dans le repositionnement de l'épicier en Ontario.

" La revitalisation des épiceries, l'ajout de produits frais et la relance des marques maison en Ontario donneront de bons résultats dès l'an prochain ", croit-il.

Metro est aussi en bonne posture financière, note Irene Nattel, de RBC.

L'épicier continuera de distribuer 20 % de son bénéfice en dividendes et utilisera ses flux excédentaires pour rembourser des dettes et racheter des actions d'ici 2010.

Cette saine gestion financière soutiendra son titre alors que Metro prévoit que la conjoncture sera plus difficile au cours des 12 à 18 prochains mois, précise Mme Nattel.

Metro vise une croissance annuelle de 8 à 10 % de son bénéfice à moyen terme, tandis qu'elle visait plutôt un objectif de 10 à 15 % avant 2005, rappelle Ryan Balgopal, de TD Newcrest.

Il n'a jamais été rentable de sous-estimer Metro, en dépit des inquiétudes que suscite l'offensive de Wal-Mart dans l'alimentation, fait valoir Martin Hubbes, gestionnaire chez Société de gestion AGF.

" Son titre est encore moins cher que celui de Loblaw en fonction du bénéfice. Pourtant, Metro n'a pas à se réinventer et ses épiceries de quartier sont bien positionnées pour se faufiler entre les hypermarchés de Loblaw et ceux de Wal-Mart ", explique M. Hubbes. D.B.

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